Sitri était à son habitude en train de vadrouiller autour de la Cathédrale Noire sans grande raison, peut-être parce qu'il n'avait que ça à faire pour le moment. L'ambiance qui émanait de ce lieu était assez sombres et lui rappelait parfois ce qu'il avait pu vivre lorsqu'il était encore en Enfer, bien que différente, car même si ce n'était pas forcement une partie de plaisir, le "jeune homme" avait l'impression que le monde des humains était plus infernal que l'enfer en lui même.

"S'envolant" sur l'un des toits d'une des maisons proche de la Cathédrale, Sitri regarda sa nouvelle maison et se remémorait son arrivé chez les stiffs.

...

Cela faisait déjà de nombreuses années que Sitri avait été exilé du monde des démons et qu'il parcourait les divers continents à la recherche d'une occupation digne de ce nom. L'une de celle qui ne prenne pas que quelques instant de la longue vie d'un Ange-Déchu, devenu Démon avant d'être déchu de ce dernier statut.
Le Prince des Enfers avait pu observé la guerre qui avait eu lieu il y a sept ans ; la déchéance des Jet'Dails menant à leurs "extermination", la séparation des Stiffs, le remaniement mondial qu'avait engendré toutes ces perturbations...

C'était sept ans après la guerre, c'est a dire il y a quelques mois.
Sitri venait de s'installer sur le continent de Alméria, non loin d'un bâtiment religieux qui d'après les riverains était l'ancien point de ralliement des Stiffs à l'époque où ils étaient encore tous rassemblés, le style Gothique de ce bâtiment lui avait valu le nom de Cathédrale Noire.
Peu de temps après son arrivée, un groupe d'une trentaine d'hommes accompagné de leur leader s'étaient mis à mettre à sac la ville afin de récupérer la cathédrale.
L'ancien Prince des Enfers avait regardé les événements sans réagir, ce n'était pas vraiment ses affaires.
Une fois la quête pour le pouvoir achevé, Sitri ce décida d'aller faire un tour dans la cathédrale afin de rencontrer le chef de cette petite troupe. Son but était de provoquer les sous-fifres, faire un peu de grabuge et voir le leader qui était considéré comme un homme extrêmement puissant.


C'était à peu près comme ça qu'il était arrivé, les détails sont sans importance, il avait réussi à se faire remarqué et à entrer dans une cause qui risquait de lui prendre une bonne partie de son temps.

Du matin au soir, la Cathédrale était un lieu généralement calme , malgré la population qui s'y trouvait. Mais , une fois par semaine, un cor de guerre pouvait se faire entendre, annonçant le début d'un événement incontournable pour toutes les recrues : La Rixe générale.

Si certains pouvaient détester se donner ouvertement en publique , beaucoup d'autres appréciaient cet événement, non pas pour montrer qui était le meilleur, mais tout simplement pour avoir l'occasion de tuer un supérieur pour prendre sa place et ainsi gagner de nouvelles faveurs.

En quelques mois, le nombre de recrues avait atteint plusieurs centaines. Et faire tenir des centaines de personnes dans la cour de la Cathédrale n'était pas aisé et pourtant, avec un bon positionnement, tous pouvaient y résider , au moins le temps des explications.

C'est alors qu'une porte gigantesque s'ouvrit, laissant ainsi apparaître le Régent de la Cathédrale, le Saigneur Vladimir. Approchant alors du bord d'un des balcons de la cour , il entama l'éternel discours de lancement.

Vladimir : Comme vous le savez tous, aujourd'hui est l'occasion pour beaucoup de démontrer leur talent, prendre du galon, avoir une meilleure condition de vie et également se défouler. Et comme je n'ai pas que ça à faire ...

Empoignant la Lance d'un de ses gardes , Vladimir la lança de toute ses forces avec la puissance de sa Darkce et parvint à empaler sept recrues venant juste d'être recrutées.

Vladimir : Que la Rixe Générale commence.

Comme toute les semaines, le même cor résonnait au sein et aux alentours de la cathédrale. Sitri avait horreur de cette mélodie, elle annonçait toujours la mort pour beaucoup d'humains, qui étaient de surcroît ses "camarades".

Redescendant de son toit, il se dirigea vers la porte d'un pas tranquille, il avait le temps d'arriver, surtout vu le nombre de recrues qui avaient rejoint leurs rangs, le temps que tous se trouvent une place au sein de la Cathédrale, cela risquait de prendre un certain temps.
De plus il n'était pas du même monde que ces autres humains, contrairement à la majorité de la populace, il ne courait pas. Avoir les faveurs du chef n'était pas dans sa liste des priorités.

- Combien d'âmes vont rejoindre le paradis ou les enfers ce soir ? *soupire* En tout cas c'est une belle nuit pour mourir, même si cela ne me concerne pas, je tuerais quiconque se mettrai au travers de ma route.

Il n'avait pas envie de tuer, mais si on l'attaquait, il n'y avait aucune raison pour qu'il ne le fasse pas.

Arriver dans la salle, Sitri s'installa le long d'une rambarde d'un des escaliers, généralement, seul les gradés pouvaient s'y installé, mais il n'avait rien a craindre car il faisait partie de ses "rares" élus à être dans les "faveurs" du Leader.

Après que Vladimir eu prononcer son discours et empalé sept pauvres jeunes hommes fraichement ceuillis, l'Ange-Déchu s'évapora pour venir s'assoir sur la rembarde à côté du chef des Stiffs.

- Sept victimes en une seule attaque ? Pas mal ... Comptez vous battre votre record ?

Vladimir : Battre mon record dis-tu ?

S'en se faire attendre, et avec une projection du pied, le Saigneur Vladimir détruisit entièrement la rambarde sur laquelle s'était installé Sitri. Avec mécontentement, il lui hurla.

Vladimir : Bouges ta carcasse avant que je vienne moi-même te défoncer le crâne et me servir de ce qu'il en restera pour prendre mon dîner ce soir.

L'avantage de la Rixe générale, c'est que Vladimir aussi pouvait être la cible d'attaque , mais lui aussi pouvait se divertir. Attrapant une nouvelle Lance, il ne visa pas les nouvelles recrues, mais plutôt les personnes un peu plus compétentes, dont Sitri.

J'entends le cor sonner, et je soupire.
Les carnages, ça ne m'inspire pas.
Peut-être aurais-je du tenter l'assassinat d'un haut gradé dès mon arrivée; j'aurais été plus tranquille les jours de Rixe.
Je regarde une dernière fois Dame Lune, et combats mon envie de rester à profiter du spectacle. Autant je peux me permettre de flemmarder sur les toits, autant je pense me faire cueillir par un supérieur mécontent à la première "rixe buissonnière".
Je remballe donc mes affaires et je dégringole de mon perchoir. Adieu, soirée paisible.
Je dégaine mes saïs. Les armes à trois pointes sont parfaites pour casser les lames, désarmer les revolvers et se planter dans les gorges, mais aujourd'hui, je compte les utiliser de façon beaucoup plus amusante.
Je rentre dans la salle à temps pour voir Ser Dark Saigneur Vladimir - sérieusement, la particule Dark est d'un ridicule...- embrocher avec brio sept malheureux le long de la même lance.
On applaudit.
Tout le monde est perdu soit dans sa soif meurtrière, soit dans la contemplation des cadavres, alors je fonce.
Rapide, nonchalant.
Je suis chez moi, à l'aise, en quelque sorte.
J'embroche deux recrues proches de moi parce qu'il faut bien un petit quota pour satisfaire les supérieurs, et j'appuie sur le petit bouton situé sur les poignées de mes armes pour libérer mon cadeau surprise.
J'adore la fumée hallucinogène, même si m'entrainer à lui être insensible n'a pas toujours été facile. Elle explose en imposants nuages d'un orange de feu agressif, s'insinue dans les nez et les bouches, provoque une vague sensation d'étouffement, juste avant que le monde ne bascule dans un enfer distordu de sensations perverties et dégénérées.
S'il y avait un semblant d'organisation dans les combats, celui-ci ne tarde pas à disparaitre. Toutes les recrues ne mourront évidemment pas, mais j'observe les pauvres ères qui s'entretuent ou se mutilent eux-mêmes dans une sauvagerie paniquée et désespérée. Tuer n'est pas mon passe-temps favori, et j'estime que prendre conscience des vies que je détruis est un moyen de rester sensé; même si, inutile de se mentir, la vision de ces gesticulations moribondes ne me tire pas le moindre chagrin.
Suis-je déjà devenu un psychopathe ? Ben....j'ai décidé de devenir Stiff, ça en dit déjà long sur la question, non ?
Je m'éloigne un peu de la foule en furie. Pas loin, Vladimir semble à deux doigts d'embrocher une créature androgyne qu'il me semble connaitre. Cela me semble un peu plus drôle que le reste de la scène, alors je m'invite pour leur faire un petit coucou.

   - Coucou !

Littéralement.

Sitri avait l'impression que toutes les semaines se ressemblaient, surtout les soirs de Rixe ; généralement, il finissait par provoquer le "Dark Lord", sans aucunes pensées meurtrières cela dit, afin de satisfaire sa curiosité et ses envies d'amusements.
Le plus souvent, ça se finissait de la même façon, la provocation n'avait pour seul effet d’énerver Vladimir, qui, il faut l'avouer, avait tendance à passer ses nerfs sur les éléments de décors présent dans la cathédrale. Cette fois-ci se fut donc une pauvre rambarde sans défense qui en fit les frais, la pauvre elle était si jeune ! En même temps comparé à l'âge de Sitri tout pouvait paraître plus jeune.

Prenant appuies sur le pauvre mobilier victime du grand Leader des Stiffs, le démon-déchu sauta avant d’atterrir aussi légèrement qu'une plume au sol, ça avait du bon d'avoir garder certains pouvoir de démon.
Frottant ses habits afin d'en retirer la poussière de la rambarde fraîchement détruite, Sitri ne pu s'empêcher de pester.

- Quelle brute ... Il n'a aucun savoir-vire.

Regardant en direction de Vladimir, Sitri aperçu se dernier préparer une seconde attaque qui lui était destiné.

- Si il croit qu'un humain me fait peur, il se trompe.

Esquivant la lance qui s'était avancé vers lui, tuant au passage deux autres "camarades", Bitru fit apparaître son fleuret avant de voir apparaître Vincent armé de ses saïs.

- Je ne pensais pas te voir ici ce soir. Tu t'es décidé à quitter ta bien aimée ?

Je regarde Sitri et secoue la tête, faussement désespéré.

- Hélas....je crains que la hierarchie soit incapable de reconnaitre la beauté de la Lune et la paix qu'elle inspire, et par conséquent mes motivations à rester la contempler. Pauvre de moi...mais ce sont les non-receptifs que je plains le plus.

Mes yeux se posent sur son arme. L'androgyne est prêt à combattre Vladimir; malgré ses airs de gentils garçons ( ou filles ? ) il reste, lui aussi, un psychopathe. Sinon, il serait déjà mort.

- Et toi, tu ne sais rien faire d'autre qu'énerver notre cher Ser Dark Lord Saigneur Vladimir ?

Je roule les r en un ronronnement presque insolent.
Peut-être qu'à force de répéter ce nom en boucle, Vladimir va réaliser le ridicule de la particule Dark et la supprimer ?
Je sors mon carnet, avant d'oublier.
*Rouler les r sur le nom complet de Vladimir le rend encore plus stupide*

Toujours bon à savoir.

Sitri observa Vincent puis se mis à sourire. L'une des nombreuses recrues encore debout s'avança vers lui afin de l'éliminer accompagné d'un poignard, mais son niveau était trop bas et ses techniques de combat à l'épée n'étaient que trop brouillon. Le Démon-déchu ne mit pas longtemps avant de désarmer, avec élégance le malheureux puis l'embrocha, transperçant le corps de sa lame avant de lui chuchoter à l'oreille.

- Crois-tu que je vais me laisser tuer par un tel manque d'élégance ?

Sitri retira ensuite son arme du corps du jeune homme avant d'enlever d'un coup sec le sang qui se trouvait sur la lame. Se retournant de nouveau vers Vincent avant de hausser les épaules.

- Je dois avouer que c'est l'un de mes passe-temps favoris. Mais à y regarder de plus près ne penses-tu pas qu'il s’ennuierait en mon absence ?

Le prince des enfers n'avait rencontré que quelques fois son "allié", ils étaient tout deux du même rang, mais c'était tout ce qu'il savait de lui.

Le sang coulait par barriques entières sur les innombrables dalles , escaliers et places de la Cathédrale. Le cliquetis habituel du fer qui se croise, les cris de douleur et de peur , voilà l'événement hebdomadaire qui régnait en cet endroit.

Las de tuer aussi facilement les hommes qu'il visait avec ses lances, le Saigneur Vladimir , prit d'un fou rire en voyant des recrues pleurer, descendit de son balcon et vint à la rencontre de bien des hommes qui ne cherchaient plus à se battre ou qui étaient trop blessés pour continuer.

En s'approchant d'eux, il posait inlassablement et sans cesse la même question : " Veux-tu partir ? ". Pour ceux qui répondaient de manière positive, le résultat finissait en un broiement violent de la tête qui se terminait en une explosion de sang, de morceaux de crânes et de cervelles.

Pour ceux qui répondaient négativement, la mort les ramassa de manière douce et indolore, avec pour solution une lame au travers du coeur. Au moins avait-ils le courage de vouloir continuer malgré leur état.

Observant ainsi lentement le chaos général , le regard du Dark Lord ne put que se poser sur le spectacle incroyable des deux stiffs les plus méprisables, haïssables, chiants et emmerdants qu'il ait connu jusqu'à présent.

Chargeant son poing droit en Darkce, Vladimir s'élança à toute vitesse en direction de Sitri et de Vincent, en ligne droite, s'en même chercher à viser. Soit ça passait , et il aurait l'occasion d'en renverser un au passage, ce qui pourrait le satisfaire légèrement, soit ils esquiveraient, ce qui donnerait une autre occasion au Dark Lord de tuer une trentaine de recrues et de Stiffs confirmés qui se trouvaient derrière.

 Bien sur, j'ai mis une grande importance sur la vitesse dans mes entrainements. Quand Vladimir me fonce dessus, pas très adroitement par dessus le marché, je m'écarte, sans douter un seul instant que Sitri y parvienne aussi.
 R.I.P les pauvres gens derrière.
 Une autre chose à noter !
  * Ser Vladimir est un bourrin qui s'énerve facilement.*
 Pauvre de lui.
 Il devrait aller contempler la Lune, de temps en temps, ça le calmerait.
 J'agite mon carnet, prends un air affecté et déclare à la cantonnade :

   - Eh bien, Ser Dark Lord Vladimir, que de politesse ! Vous savez, vous pourriez le demander gentillement...

  Je sens un sourire taquin se dessiner sur mes lèvres. Rouler les r, c'est mignon, mais il faut savoir placer la barre au dessus.

   - Si vous tenez absolument à ce qu'on....s'amuse à trois.....

  Pas fou, je suis prêt à m'enfuir ou à défendre chèrement ma peau, mais je me sens bien parti alors j'ajoute :
 
   - Ne doutez donc pas de votre charme, voyons.

En regardant Vladimir se diriger vers lui, Sitri avait l'impression de voir un char d'assaut foncer sur sa cible ; mais qui dit char d'assaut dit manœuvre difficile et donc possibilité importante d'esquive, chose qu'il fit, encore une fois, c'était devenu l'un des sports qu'il pratiquait le plus depuis quelques temps. D'un autre côté, la seule chose qu'il désirait c'était de voir le visage de Ser Dark Lord Vladimir s'enlaidir de rage, bien que la notion de laideur était loin de ravir le cœur de notre jeune homme (?). Mais que voulez-vous parfois les incohérences peuvent être intéressante.

Voyant le Leader se diriger à toute vitesse vers des recrues déjà en train de se battre, les bousculant et/ou en les écrasant au passage, Sitri ne pu s'empêcher de se poser sa main sur le front comme pour observer de loin avant de s'adresser à son Saigneur.

- Félicitation, c'est un strike !

Entendant la remarque de son "ami" Vincent, Sitri ne pu s'empêcher de rire.

- A trois ? Hum ... C'est une proposition alléchante ...

Vladimir : Non mais ils se foutent royalement de ma gueule ces deux là.

Se tournant alors en direction de ses deux premières cibles, et après avoir prit soin d'enlever les entrailles et viscères sur ses épaules, le Saigneur Vladimir répondit d'un ton très calme et posé aux avances des deux hommes.

Vladimir : Un plan à trois hein ? Je vais vous enfoncer mon poing si loin dans vos fondements que vous n'aurez plus que le loisir de vous faire sodomiser à sec par les chevaux qui vous servent de montures.

Attrapant alors le premier drapeau venu , Vladimir entama de gigantesques coups horizontaux qui parvinrent à décapiter, découper, démembrer plusieurs personnes puis, d'un geste puissant, tenta d'embrocher Sitri et Vincent en une seule fois.

Vladimir : Faites moi plaisir, et arrêtez vos conneries pour une fois.

Vladimir n'a pas plus d'humour que d'imagination.
Non seulement il n'apprécie pas les petites piques lancées par Sitri et moi, mais il tente encore une fois de nous embrocher.
Quelle originalité !
Je saute en l'air et retombe sur un morceau de rambarde épargné par la première crise meurtrière du Ser Saigneur.

- Ne nous tue pas tout de suite, je raille, tu serais futé à rester avec ces incompétents !

Par incompétents, je désigne les recrues qui s'entretuent. Pas une pour rattraper l'autre.
Vladimir peut me détester, je reste largement au dessus de tous ces minables.

Sitri en voyant Vladimir agiter son drapeau dans tout les sens, tuant de diverses façon les pauvres malheureux fit un saut en arrière, fit disparaître son arme et se mit à flotter sur quelques mettre dans les airs avant d'atterrir plus loin, au cœur d'une bataille opposant de nombreux rookies et recrues.

R1 : Eh mais c'est pas l'un des haut gradés du Dark Lord ?

R2 : Si, et après avoir participé à de nombreuses rixe, Ser Vladimir ne semble pas le porter haut dans son coeur.

R3 : Et si on l'éliminait ? Le Dark Lord nous en serai surement reconnaissant.

L'ancien démon soupira, c'était quasiment le même discours toute les semaines, à croire que sa tête était mise à prix et que le tuer permettait d'atteindre les faveurs (bien que pour ça ce ne soit pas un grand mystère), mais surtout l'accès aux grands grades des stiffs.
L'encerclant, les cinq individus se mirent en position d'attaque, chacun d'entre eux, bien que tous "spécialistes" du corps à corps, possédaient une arme différente.

- A votre place je ferais demi-tour et irais me battre contre des personnes du mon niveau. Au moins vous auriez une chance de vous en sortir vivant.

A peine Sitri eu le temps de finir sa phrase que ses ennemis lui sautèrent dessus, l'ange-déchu s'évapora pour se poster derrière eux à leurs plus grande surprise. Faisant réapparaître son fleuret, il se dirigea vers ses assaillants, les découpant les uns après les autres, esquivant chacune de leurs attaques en se téléportant un peu plus loin.

R4 : C'est un monstre ...

- Quelle grossièreté ! Je ne suis pas un monstre, je suis un démon enfin un ancien démon, passe le bonjour à Baalberith de ma part lorsque tu atteindras les enfers.

Tuant le derniers hommes qui se trouvait sur son chemin en lui tranchant la tête, Sitri se retourna vers Vincent, qui était sur une rambarde et Vladimir qui devait surement réfléchir à sa prochaine action pour nous tuer.
Si lui n'était pas un monstre, le Dark Lord lui était ce qui s'y rapprochait le plus.
Le double déchut avait perdue en puissance et beaucoup de ses habilités avaient disparut, mais en devenant Stiff et en montant en grade (et donc puissance), il avait réussi à récupérer certaines d'entre elles. Pour le moment il n'était pas encore trop imposant pour pouvoir faire tomber le grand "maître".

Le carnage allait bon train. Sitri et Vincent esquivaient comme toujours , et depuis plusieurs mois, aux envies meurtrières de Vladimir. Ce dernier, ayant jugé que le massacre avait assez duré, se saisit de son cor de guerre et souffla dedans avec assez de force pour le faire raisonner a des kilomètres à la ronde.

Vladimir : Nous en avons fini pour aujourd'hui. Retournez vaquer à vos occupations et rendez-vous la semaine prochaine.

Sautant alors avec vélocité pour retourner au balcon principal, le Dark Lord se tourna vers Sitri et Vincent et , avec un ton sarcastique leur annonça.

Vladimir : Pour des merdeux , vous vous démmerdez assez bien. Ça me fait mal de vous l'annoncer, mais vous avez moins d'une semaine pour vous trouver des sous-fifres pour évoluer.

Ser Dark Lord Devorateur Saigneur Vladimir...
Je ne m'en lasserais jamais.
Mais comme ça fait long, appelons le Vlady.
Vlady, donc, arrête le massacre au son insupportable du cor, et semble renoncer à m'étriper.
Chouette, la Lune m'appelle.
Cependant, je tique à ses paroles.

- Tu peux répéter ? J'avoue mal comprendre ce que tu sous-entends.

Il n'y a pas de système de maitre à élève chez les Stiffs. Qu'est-ce qu'il veut dire par se trouver des sous-fifres?

Vladimir : La princesse veut que je me répète ?

S'approchant alors lentement, et aussi calmement que possible, le Dark Lord, une fois arrivé au niveau de Vincent, répondit du mieux qu'il pouvait, tout en serrant son poing aussi fortement que possible tout en évitant de le caler dans la figure de la personne à qui il allait s'adresser.

Vladimir: Avec des sous-fifres, tu as plus de chance de monter en grade sans que les autres te tuent. C'est aussi simple que ça , non ? Tu ne voudrais pas tuer ta cible et te risquer à subir une vendetta par la suite non ?

Marquant un instant de silence, il reprit.

Vladimir : A moins que le tas de merde que tu es sois assez con pour tenter d’évincer un putain de gradé sans aucun appui derrière ?!

La "princesse" ?
Je ne bronche pas. Si Vlady veut partir dans les basses insultes, je les lui laisse.
Je suis de la haute, que diable.
Je souris, plutôt.
Je désigne les pâles recrues qui s'éloignent. En vie, rarement intactes.

- Je préfère jouer ma vie seul qu'entouré de ce genre de prolétaires.

Mon répertoire de grossièretés n'est pas à la hauteur de celui de Vlady, mais pour un noble, prolétaire est définitivement une insulte acerbe.

- De plus, même si ça me fait mal de l'admettre, tu es à peu près le seul "gradé" compétent de l'ensemble de ce groupe minable qui se prétend encore "Stiff". Et comme je n'ai pas envie de devenir un gros tas de muscles grossier et sans cervelle, je te laisse ton poste.

Je fais virevolter mes saïs.
J'ai l'air prétentieux et insolent, mais je suis sérieux.
J'aurais pu tenter le grade dès mon arrivée. Je ne pense pas que c'était me surestimer.
Mais je ne recherche pas la puissance - du moins, pas comme d'autres Stiffs le feraient.
Si je me retrouve pour le restant de mes jours comme Augure - cela m'indiffère.
La lune se fiche pas mal que j'arbore le titre de Dark Lord.

- Laisse moi gérer ma progression dans notre monde hostile, je saurai me débrouiller.

Je conclus.
Calmement.
Je ne le provoque pas - s'il refuse de l'admettre, au moins la responsabilité du combat ne m'incombera-t-elle pas.

Vladimir : Tu marques un point pour les sbires. Notre dernier cru n'est pas à envié par rapport à celui de ta venue ou de celle de ton ami l'escargot.

Faisant signe à un sbire se trouvant non loin de s'approcher , le Dark Lord l'empoigna par la gorge et le décapita par simple pression de sa main.

Vladimir : Dis moi Vincent, peux-tu me permettre de te demander d'aller nous trouver de nouvelles recrues dignes de ce nom ? Ou est-ce bien trop demandé pour le Noble que tu es ?

Oh l'enfoiré.
Ma belle lune....aucune chance de l'admirer si je dois travailler !
Je ne suis pas recruteur...mais certes, collecter des informations sur de bonnes recrues potentielles, ça peut faire partie de mon job.
Connard d'incompétent de bourrin aux neurones corrompus, pas foutu d'aligner deux pensées cohérentes sans disjoncter et massacrer la populace.
Mais mon sourire s'élargit.
Je ne fais pas le poids face à Vladimir.
Pas encore.
Je n'ai pas tout à fait envie de le tuer.
Pas encore....

- Ma foi, je ne peux pas faire pire que ce que tu as déniché.

Elle était facile, mais mon esprit - il m'en reste un, contrairement à l'autre ahuri - est déjà passé à autre chose que les simples piques spirituelles. Accomplir ma mission, vite et bien - faire fermer son clapet à mon supérieur gênant pour aller profiter du clair de lune en paix.
Et s'il le voulait tellement, se trouver quelques subalternes, malgré tout le mépris que l'idée m'inspire.
Grands dieux que ce mec m'emmerde. Mais qu'il s'amuse; je peux faire pire que lui.
Je m'incline.
Obséquosité quand tu nous tiens.
Il comprend encore le sarcasme, avec son cerveau rongé ?

- Vos désirs sont des ordres....

La tentation est trop forte. Je craque.

- Serrr Darrrk Lorrrrd Devorrrrrateurrrrrr Saigneurrrrr Vladimirrrrrrrrrrr.

Et je ne suis plus là.
Assez vite pour éviter un coup qui aurait pu fuser - mais pas assez pour avoir l'air de prendre la fuite
Je quitte la salle, le bain de sang, Sitri et Vlady.
Curieusement, quand je sors à l'extérieur, la mission bidon que m'a confié mon incapable de supérieur pèse moins lourd sur mes épaules.
La nuit est à son apogée, et bon sang ce que la lune est belle.

Sitri était resté là, assis sur un tas de cadavres à regarder Vladimir et Vincent s'expliquer en haussant le ton, décidément il ne s'en lassait pas de voir à quel point le Dark Lord pouvait tomber aussi facilement dans le panneau et prendre la mouche aussi rapidement. Après il ne fallait pas s'étonner si l'ancien démon et son "ami" à la Lune passaient leur temps à le mettre hors de lui.

Donc l'ange déchu écoutait sans broncher ses deux "camarades" bavarder gentiment, et ne ratait aucune miette de leur discussion ; même et surtout le passage avec "l'escargot".

- Tch ...

Sous prétexte qu'il sait se transformer en femme lorsqu'il le souhaite, cela fait de lui un hermaphrodite ...

Après un rapide échange, Vincent fini par partir en mission laissant dans la salle, des cadavres, quelques recrues, Vladimir et Sitri.
Se remettant sur ses pieds, le démon enleva toutes saletés, afin d'être le plus présentable pour ... pour ... pour rien en fait, juste par plaisir. Sitri regardait les recrues retourner à leurs occupations et en attrapa deux.

- Vous me ferez le plaisir de nettoyer tout ce désordre, rendez cette pièce présentable.

Les deux recrues se mirent au travail même si elles semblaient ne pas être emballées par la tâches qui leur avait été confié, l'une d'entre elle tirait même au cœur.
Pendant ce temps, Sitri se déplaça vers Vladimir, au début il marchait puis fini par se téléporter non loin du Dark Lord avant de se mettre à flotter à côté de lui.

- Dites-moi ô grand Dark Lord Vladimir quel est la suite du programme ?

La première étape....
Est la plus simple. Et la plus drôle.
Je me dirige vers la ville la plus proche. Malgré les pillages intempestifs et la proximité de fous furieux, les habitants sont trop attachés à leur terre pour la quitter, c'est pourquoi je suis certain de trouver du monde.
Je détache mes cheveux et les ébouriffe.
Enlève mes boucles d'oreilles, salis mes chaussures dans le premier tas de boue qui passe, m'assure que ma cape de qualité moyenne dissimule convenablement mes vêtements, qui eux pourraient traduire une certaine aisance.
Je rentre dans le village et m'installe dans la première taverne qui passe.
Je repère immédiatement mon homme. J'ai eu plusieurs contacts avec lui; pour quelques pintes de bière, il fait à peu près tout ce qu'on lui demande. Et l"avantage de l'alcool, c'est qu'il a tendance à oublier facilement l'affaire.

- 'Lut, je lui dis en m'asseyant à sa table.

Il lève ses yeux vitreux de sa chope.

- Van ? C'toi gars ?

Tiens, il commence à pouvoir me reconnaitre.Même si je suis déguisé, cela veut dire que son utilité pratique s'est réduite comme peau de chagrin. Il n'a beau être qu'un petit poivrot, une fois qu'il m'aura rendu service, il sera temps de songer à changer d'intermédiaire. Peut-être même me résoudrai-je à l'éliminer.
Mais pour le moment, là n'est pas la question.

- Ouais, je réponds. Et tu vas pas croire c'te nouvelle que j'ai à t'dire, vieux.

Je lève la main pour attirer un serveur et paie ma tournée. Jouer les pécores me fait toujours rire, surtout que je doute fortement d'être crédible face à un bouseux en pleine possession de ses moyens.

- Keski s'passe ? Demande l'autre - lui est bien trop abruti par le liquide infâme qu'il ingurgite pour se poser des questions sur mon jeu d'acteur.

- T'sais, les fêlés de la cathédrale, là. Ben pour une fois, y'a une aubaine à prendre, mais de fou furieux, j'te dis pas.

- Ah ouais ? C'est quoi ?

- Ils sont prêts à payer pour n'impo'te qui qui sait à peu près s'battre, genre pour commander les merdeux et aut'es subalternes tu vois. Vingt pièces d'argent, tout rond, dire't dans la poche !

Mon interlocuteur écarquille les yeux.

- Vingt pièces d'argent ? Tu t'paies ma tête !

- J'te jure ! Y sont déséspérés les gars. Le premier bouseux du coin qui s'pointe, y dit coucou j'suis là en volontaire, et pouf les autres y aboulent les pièces. Façon les mecs y sont tellement tarés qu'y font pas la différence entre un général de guerre et l'idiot du village.

- Mais faut rester après ?

- Pfff....reste si ça t'amuse. Moi on m'la fait pas; j'arrive, je prend le blé, et j'me tire sitôt qu'ils ont le dos tourné. Que veux-tu qu'y fassent ? Y'a pas une armée, là bas, tout juste trois péq'nauds qui s'croient maîtres du monde.

Je suis en train de proposer le plan le plus foireux du monde.
Il n'y a bien qu'un alcoolique ahuri pour me croire.
Il n'y aura bien que des imbéciles incapables pour vraiment se pointer à la cathédrale.
Mais il y en aura.
Et imaginer la tête de Vladimir quand des dizaines de pouilleux viendront lui réclamer une coquette somme et le commandement de ses troupes ?
Ça n'a pas de prix.

Le Seigneur Stiff ne savait s'il devait exploser la tête de Sitri ou simplement lui répondre calmement et , éventuellement poliment. Dans le doute, il choisit la seconde option.

Vladimir : On attend le retour de l'autre crétin de Nobliau en espérant qu'il nous rapporte une fournée un peu plus correcte que la précédente.

S'élançant alors lentement vers la Grande Porte de pierre noire qui donnait directement sur un hall gigantesques donnant lui même sur l'entrée de son bureau , Vladimir se stoppa net. Il savait bien qu'il avait oublié quelque chose.

Vladimir : Dis moi Sitri , tu as l'intention de ne rien glander , une fois de plus ? Ou vas-tu enfin te motiver pour trouver ta voie parmi nous ?