Oh l'enfoiré.
Ma belle lune....aucune chance de l'admirer si je dois travailler !
Je ne suis pas recruteur...mais certes, collecter des informations sur de bonnes recrues potentielles, ça peut faire partie de mon job.
Connard d'incompétent de bourrin aux neurones corrompus, pas foutu d'aligner deux pensées cohérentes sans disjoncter et massacrer la populace.
Mais mon sourire s'élargit.
Je ne fais pas le poids face à Vladimir.
Pas encore.
Je n'ai pas tout à fait envie de le tuer.
Pas encore....

- Ma foi, je ne peux pas faire pire que ce que tu as déniché.

Elle était facile, mais mon esprit - il m'en reste un, contrairement à l'autre ahuri - est déjà passé à autre chose que les simples piques spirituelles. Accomplir ma mission, vite et bien - faire fermer son clapet à mon supérieur gênant pour aller profiter du clair de lune en paix.
Et s'il le voulait tellement, se trouver quelques subalternes, malgré tout le mépris que l'idée m'inspire.
Grands dieux que ce mec m'emmerde. Mais qu'il s'amuse; je peux faire pire que lui.
Je m'incline.
Obséquosité quand tu nous tiens.
Il comprend encore le sarcasme, avec son cerveau rongé ?

- Vos désirs sont des ordres....

La tentation est trop forte. Je craque.

- Serrr Darrrk Lorrrrd Devorrrrrateurrrrrr Saigneurrrrr Vladimirrrrrrrrrrr.

Et je ne suis plus là.
Assez vite pour éviter un coup qui aurait pu fuser - mais pas assez pour avoir l'air de prendre la fuite
Je quitte la salle, le bain de sang, Sitri et Vlady.
Curieusement, quand je sors à l'extérieur, la mission bidon que m'a confié mon incapable de supérieur pèse moins lourd sur mes épaules.
La nuit est à son apogée, et bon sang ce que la lune est belle.

Sitri était resté là, assis sur un tas de cadavres à regarder Vladimir et Vincent s'expliquer en haussant le ton, décidément il ne s'en lassait pas de voir à quel point le Dark Lord pouvait tomber aussi facilement dans le panneau et prendre la mouche aussi rapidement. Après il ne fallait pas s'étonner si l'ancien démon et son "ami" à la Lune passaient leur temps à le mettre hors de lui.

Donc l'ange déchu écoutait sans broncher ses deux "camarades" bavarder gentiment, et ne ratait aucune miette de leur discussion ; même et surtout le passage avec "l'escargot".

- Tch ...

Sous prétexte qu'il sait se transformer en femme lorsqu'il le souhaite, cela fait de lui un hermaphrodite ...

Après un rapide échange, Vincent fini par partir en mission laissant dans la salle, des cadavres, quelques recrues, Vladimir et Sitri.
Se remettant sur ses pieds, le démon enleva toutes saletés, afin d'être le plus présentable pour ... pour ... pour rien en fait, juste par plaisir. Sitri regardait les recrues retourner à leurs occupations et en attrapa deux.

- Vous me ferez le plaisir de nettoyer tout ce désordre, rendez cette pièce présentable.

Les deux recrues se mirent au travail même si elles semblaient ne pas être emballées par la tâches qui leur avait été confié, l'une d'entre elle tirait même au cœur.
Pendant ce temps, Sitri se déplaça vers Vladimir, au début il marchait puis fini par se téléporter non loin du Dark Lord avant de se mettre à flotter à côté de lui.

- Dites-moi ô grand Dark Lord Vladimir quel est la suite du programme ?

La première étape....
Est la plus simple. Et la plus drôle.
Je me dirige vers la ville la plus proche. Malgré les pillages intempestifs et la proximité de fous furieux, les habitants sont trop attachés à leur terre pour la quitter, c'est pourquoi je suis certain de trouver du monde.
Je détache mes cheveux et les ébouriffe.
Enlève mes boucles d'oreilles, salis mes chaussures dans le premier tas de boue qui passe, m'assure que ma cape de qualité moyenne dissimule convenablement mes vêtements, qui eux pourraient traduire une certaine aisance.
Je rentre dans le village et m'installe dans la première taverne qui passe.
Je repère immédiatement mon homme. J'ai eu plusieurs contacts avec lui; pour quelques pintes de bière, il fait à peu près tout ce qu'on lui demande. Et l"avantage de l'alcool, c'est qu'il a tendance à oublier facilement l'affaire.

- 'Lut, je lui dis en m'asseyant à sa table.

Il lève ses yeux vitreux de sa chope.

- Van ? C'toi gars ?

Tiens, il commence à pouvoir me reconnaitre.Même si je suis déguisé, cela veut dire que son utilité pratique s'est réduite comme peau de chagrin. Il n'a beau être qu'un petit poivrot, une fois qu'il m'aura rendu service, il sera temps de songer à changer d'intermédiaire. Peut-être même me résoudrai-je à l'éliminer.
Mais pour le moment, là n'est pas la question.

- Ouais, je réponds. Et tu vas pas croire c'te nouvelle que j'ai à t'dire, vieux.

Je lève la main pour attirer un serveur et paie ma tournée. Jouer les pécores me fait toujours rire, surtout que je doute fortement d'être crédible face à un bouseux en pleine possession de ses moyens.

- Keski s'passe ? Demande l'autre - lui est bien trop abruti par le liquide infâme qu'il ingurgite pour se poser des questions sur mon jeu d'acteur.

- T'sais, les fêlés de la cathédrale, là. Ben pour une fois, y'a une aubaine à prendre, mais de fou furieux, j'te dis pas.

- Ah ouais ? C'est quoi ?

- Ils sont prêts à payer pour n'impo'te qui qui sait à peu près s'battre, genre pour commander les merdeux et aut'es subalternes tu vois. Vingt pièces d'argent, tout rond, dire't dans la poche !

Mon interlocuteur écarquille les yeux.

- Vingt pièces d'argent ? Tu t'paies ma tête !

- J'te jure ! Y sont déséspérés les gars. Le premier bouseux du coin qui s'pointe, y dit coucou j'suis là en volontaire, et pouf les autres y aboulent les pièces. Façon les mecs y sont tellement tarés qu'y font pas la différence entre un général de guerre et l'idiot du village.

- Mais faut rester après ?

- Pfff....reste si ça t'amuse. Moi on m'la fait pas; j'arrive, je prend le blé, et j'me tire sitôt qu'ils ont le dos tourné. Que veux-tu qu'y fassent ? Y'a pas une armée, là bas, tout juste trois péq'nauds qui s'croient maîtres du monde.

Je suis en train de proposer le plan le plus foireux du monde.
Il n'y a bien qu'un alcoolique ahuri pour me croire.
Il n'y aura bien que des imbéciles incapables pour vraiment se pointer à la cathédrale.
Mais il y en aura.
Et imaginer la tête de Vladimir quand des dizaines de pouilleux viendront lui réclamer une coquette somme et le commandement de ses troupes ?
Ça n'a pas de prix.

Le Seigneur Stiff ne savait s'il devait exploser la tête de Sitri ou simplement lui répondre calmement et , éventuellement poliment. Dans le doute, il choisit la seconde option.

Vladimir : On attend le retour de l'autre crétin de Nobliau en espérant qu'il nous rapporte une fournée un peu plus correcte que la précédente.

S'élançant alors lentement vers la Grande Porte de pierre noire qui donnait directement sur un hall gigantesques donnant lui même sur l'entrée de son bureau , Vladimir se stoppa net. Il savait bien qu'il avait oublié quelque chose.

Vladimir : Dis moi Sitri , tu as l'intention de ne rien glander , une fois de plus ? Ou vas-tu enfin te motiver pour trouver ta voie parmi nous ?

Contre toute attente, Vladimir ne s'était pas énervé, au contraire il s'était montré "gentleman", ce qui était encore plus bizarre et flippant que s'il avait insulté le démon-déchu, c'est d'ailleurs pour cette raison que l'androgyne resta un moment pensif, comme s'il avait buggé. C'était tellement rare de voir le Dark Lord "gentil" et "courtois" que ça aurait mérité un enregistrement qu'il aurait fait écouter à Vincent car celui-ci ne le croirait jamais sans preuves.

Après s'être remis de ses émotions, l'ancien ange se mit à réfléchir quand aux potentiels recrus que pouvait ramener son camarade et deux choix c'étaient présenté. Soit il allait être sérieux et apporter sur un plateau d'argent des spécimens rares qui feront l'admiration ; mais il faut avouer que cette perspective était des moins probable ; soit Vincent allait faire en sorte de pourrir la soirée, bien entamé, de Vladimir.
Étrangement, c'était cette seconde possibilité que Sitri privilégia ; peut-être parce que jusqu'à présent, obéir bêtement au grand leader des stiffs de la cathédrale noire n'avait pas encore été au programme et d'après ce qu'il en savait, cet ordre du jour n'avait toujours pas été programmé.

Ser Dark Lord Saigneur Vladimir s'était retourné et avait commencé à s’éloigner de l'androgyne qui lui, continuait de flotter les yeux fermé comme s'il se reposait, avant de se retourner à nouveau vers le volatile en l’interrogeant sur ses projets d'avenirs concernant les Stiffs.
Laissant un petit (moyen dirons-nous) silence, Sitri commença tout d'abord par réagir sur le cas Vincent.

- Nous verrons bien ce que le petit Vince nous rapportera, mais à votre place je ne crierais pas victoire trop vite... Vous savez aussi bien que moi qu'il n'est pas le dernier en ce qui s'agit de vous en faire voir de toutes les couleurs.

Sitri esquissa un sourire.

- Et je ne suis pas le dernier non plus...

Retrouvant alors le sol, l’exilé des enfers pris un ton plus sérieux.

- Sachez que je suis plus actif que vous ne pouvez le penser, j'agis juste dans l'ombre. Et en ce qui concerne mes motivations elles sont pour le moment secrètes, je ne suis même pas sûre moi-même de mes propres projets.

Sitri avait bien des raisons mais il ne voulait pas lui dévoiler tout de suite ses attentions.

Vladimir : Je me doute bien que tes motivations ne doivent pas être simple à trouver. Se faire bannir de la manière dont tu l'as été à bien du détruire la plupart de tes projets.

Continuant d'avancer lentement, le Dark Lord s'arrêta d'un coup en observant l'intérieur du gigantesque hall et reprit sur un ton toujours plus calme et poli.

Vladimir : Et je sais très bien que Vincent ne me ramènera que des emmerdes. En 5 mois, il n'a fait que tester le terrain j'ai l'impression, comme s'il cherchait à obtenir bien plus de pouvoir. M'enfin, qu'il se fasse plaisir. C'est pas demain la veille que l'on se débarrassera de moi.

Reprenant lentement sa route vers son bureau , Vladimir tourna son regard vers Sitri et lui demanda à nouveau.

Vladimir : Je te laisse vaquer à tes occupations. Mais avant, puis-je te demander de quel côté tu te trouves ? Penses-tu toujours retourner dans ton domaine en Enfer ?

En vrai c'était plus compliqué que ça, Sitri n'avait pas vraiment de projet lorsqu'il était encore chez les démons, il vivait sa vie tranquillement, sans soucis, bien qu'il était la marionnette de son "oncle" Baalberith, mais il était respecté par ses semblables. Le seul réel objectif qu'il s'était fixé c'était de se libérer de l'emprise de Ballberith une bonne fois pour toute mais étrangement, le bon vieux tonton ne l'avais entendu de cette manière et le fait de voir sa petite poupée lui désobéir et penser par elle même ne lui plaisait guère.

Le démon se rappelait des moindres paroles et des moindres détails qui avaient entamé sa fin de vie dans le monde des enfers...
Son oncle l'avait fait venir dans son palais, Sitri c'était approché puis agenouillé près de son parent et commença à prendre la parole sur son opposition quant-aux projet de son oncle. Bien que dans son allure ni même dans ses gestes, rien ne laissait transparaître une rancœur et une colère envers son neveu, Baalberith fit comprendre à l'ange-déchu quelle était sa place.


Ce jour là, bien qu'il avait l'habitude d'être traiter comme un simple jouet, pour Sitri, il était temps de mettre fin à cette soumission qui durait depuis toutes ses années. Il entreprit alors de devenir plus puissant qu'il ne l'était déjà afin de surplomber son oncle et ainsi se libérer des chaines de se dernier.
La suite vous la connaissez ...

Sourire aux lèvres, l'androgyne s'adressa à Vladimir qui s'était de nouveau tourné vers lui.

- L'enfer n'est qu'une étape parmi d'autres... Et puis quelle importance vous allez avoir besoin de moi et moi de vous afin d'arriver à mes fins.

Le but premier de l'ancien démon était de retrouver sa puissance afin de vaincre l'homme à l'origine de tous ses malheurs : de sa descente en enfer alors qu'il était un ange, de son rôle de marionnette au sein de l'enfer, de sa destitution du rang de "Prince des Enfers" ... Tout ça n'était relié qu'à un seul et même homme, même si démon était plus approprié, Baalberith.

Bien que la vengeance soit une chose qu'il recherchait, Sitri repris son air un peu candide.

- Je ne vous ennuies pas plus avec mes histoires vous avez surement mieux à faire.

Ne laissant pas le temps à son interlocuteur de répondre, l'androgyne tourna les talons, au sens propre, puis se téléporta jusqu'à l'entrée de la cathédrale avant de se transformer en femme afin de se promener "librement" dans la ville.

Voilà une bonne chose de faite.
Mais où aller, à présent ?
Je pourrais chercher vers les soldats rescapés de la guerre, à présent sans emploi.
Mais j'aurais trop peur de ramener quelqu'un de compétent.
Je me frotte le menton, regardant les gens dans la rue.
Un sourire se dessine lentement sur mes lèvres.

Un brin de toilette plus tard, je ressemble un peu plus au noble que je suis supposé être, et je peux me diriger vers l'endroit qui m'intéresse.
Un endroit très...plaisant, je suppose, même si je suis un peu trop distingué pour me laisser aller à ce genre de loisirs.
Vous imaginez le nombre de maladies que doivent se trimballer les prostituées ? Je tiens à ma santé, merci.

- On peut vous aider, jeune homme ? Me demande la patronne.

- En quelque sorte, je réponds.

Je dépose une bourse joliment gonflée - pas de mauvais esprit, je vous vois venir - sur le comptoir.

- J'aimerais que vous envoyiez un certain nombre de vos demoiselles à la Cathédrale. Il parait qu'il manque un peu de monde à leur goût, et à population majoritairement masculine, quoi de mieux qu'un peu de féminité ?

Elle n'a pas l'air spécialement emballée; il faut dire que la cathédrale a sacrément mauvaise réputation. Ceci dit, quand elle voit la somme d'argent que je lui propose, elle semble tout de suite plus engageante, quoique méfiante.

- C'est beaucoup. Ou est l'embrouille ?

Je lui souris, un peu gêné.

- Assurance vie en avance.

La patronne me regarde avec de grands yeux. Je plaisante, je la rassure. A moitié.....
Peut-être qu'elle ne reverra jamais ses filles.
Ou peut-être que, après tout, Vladimir reste un homme.

Sitri était partie se promener au dehors de la Cathédrale Noire afin de profiter un peu de la belle nuit qui était déjà bien avancé, il avait décider de se transformer en femme afin de ne pas se faire remarquer de ses camarades. A sa connaissance, peu de personnes, voir personne ne connaissait ce pouvoir, alors vous aller me dire qu'il devait surement se ressembler si ce n'est qu'il est beaucoup plus féminin, possède de long cheveux et une robe (par exemple). Alors oui, c'est vrai que vu comme ça, on pouvait s'en douter, bien que le quotient intellectuel de tout la grande majorité des hommes de Vladimir soit trop bas pour pouvoir se douter de quelque chose.
De plus, Sitri ne se transformait pas forcement en fille, comme s'il s'agissait de sa sœur jumelle ; non, il pouvait prendre l'apparence de n'importe quelle fille si il le souhaitait, une passante dans la rue, la voisine de pallier, la femme d'un de ses camarades, etc. Il était également capable de se transformer en n'importe quel homme, mais disons que la situation dans laquelle il se trouve, c'est à dire : "être devenu un démon-déchu", avait extrêmement diminuer l'efficacité de se pouvoir ; si bien qu'il ne pouvait que se transformer en sa "sœur", bien qu'il n'en avait pas.

Donc l'androgyne, maintenant devenu femme, se promenait dans les petites avenues de la ville. Si autant la plupart des gens pouvaient s'imaginer voir une prostituée aller vaquer à ses occupations, ils étaient bien loin du compte, Sitri cherchait un homme tout simplement.
Il avait entendu parler dans le voisinage, qu'une personne rodait autour de la cathédrale et était devenu trop insistant ses derniers temps, apparemment cela ne semblait pas inquiéter les haut-rangs des Stiffs, ou alors ils n'étaient pas au courant. Cela dit, Sitri enquêtait de son côté pour savoir les motivations de ce fouineur tout les soirs vers les mêmes horaires car le gêneur agissait toujours aux mêmes heures.
Cela faisait environ une semaine que l'ange déchu le suivait de loin, mais il fallait que cela cesse, en espionnant l'homme, Sitri avait cru entendre le nom de son oncle ainsi que le sien sortir de la bouche de l'inconnu ; il était donc connecté aux enfers même s'il n'avait aucune "aura" de démon ou même de créatures des enfers, c'était donc un être humain.

Le démon s'approcha donc de sa future victime, et l’accosta.
Son but était de le mettre en confiance, lui faisant croire à des avances d'une femme de petite vertus qui ne cherchait qu'à obtenir un peu d'argent pour la nuit. Ayant observé l'homme et donc ses petits penchant pour ces femmes, il était donc facile pour Sitri de l’attirer dans ses filets de cette façon.

Je vous passe le dialogue peu important, mais pour faire simple, le démon était en train de charmer l'homme qui s'était laissé prendre. Bien évidement il fallait bien que les deux se retrouvent seuls dans une pièce, etc.
Donc, l'homme pensant pouvoir faire son affaire encore une fois était loin d'être méfiant et Sitri en profitait, pas de la situation mais du fait que l'individu ne soit pas sur ses gardes.
Bref les détails on s'en fiche, vu que de toute façon rien ne s'était passé, l'homme n'avait pas eu le temps de se déshabiller complètement que l'androgyne fit apparaître son fleuret et pointa son arme sur l'homme qui fut surpris de voir sa compagne pour la nuit brandir une arme blanche.
Après l'avoir interrogé, sous tortie bien évidemment, sur la raison de ses vadrouilles autour de la Cathédrale, Sitri le tua avant de reprendre sa forme initiale, ses vêtements et s'échappa par la fenêtre en se déplaçant sur les toits jusqu'à rejoindre la rue principale menant à la Cathédrale Noire.

- Alors il envoie des hommes afin de m'espionner ... Aurait-il peur de moi d'une certaine manière ?

Sitri se demandait bien pourquoi même après l'avoir viré des enfers, Baalberith, son oncle, continuait à s’intéresser à sa personne.

L'androgyne entra donc de nouveau dans la cathédrale qui était pratiquement remise à neuf, même s'il restait encore quelques corps et quelques traces de sang.

Et la, bouh! Retour sur un personnage encore tout nouveau! Personnage accompagné par une multitude de cadavre décapité plus ou moins fraîchement, au moins... Ils étaient pas bavard, une qualité en soit.

La probablement jeune Mary Dipfear était en train de s'amuser avec le cadavre d'une mère enceinte, une scène pas très joli à décrire, surtout quand on joue avec le cadeau surprise, la scène sera donc coupée pour en venir à l'étape la plus stressante pour notre chère psychopathe sympathique: C'est ou qu'on cache les cadavres?

La réponse est simple, on cache pas, pourquoi s'embêter, toute façon dans le coin ou elle se trouvait les cris devait être étouffés par d'autres sons tout aussi glauque, ducoup vint la deuxième situation angoissante: on mange quoi?

Car oui, même quand on mentalement perturbé, il faut bien se nourrir, et par chance, la joyeuse tortionnaire était arrivée en plein repas familial, ducoup, pour ne pas se sentir seule, elle plaça les têtes à moitiés coupés dans les assiettes, et le cadeau surprise (nous épargnerons les détails) sur le cochon, histoire d'enjoliver son dîner.

M: A table!

Ce fut ainsi qu'un bon repas fut pris, préférant éviter le porc, pour des raisons sanitaires, finissant par un bon rot peu féminin, et quittant alors son ancien terrain de jeu, presque la larme à l'oeil.

M:Maison suivannnnte

Disai-elle avec d'un air léger le visage couvert de sang.

Et soudain, son regard fut attiré par quelques chose d'atypique, un bourge! Dans cette partie de la ville! C'étais plutôt rare... Moins drôle à torturer, n'ayant que très peu souffert dans la vie, bref, de toute manière elle devait digérer, elle n'avait que faire de ce genre de personnage, sauf si il lui offrait une somme d'argent pour éliminer quelqu'un... Mais qui demanderait à une jeune femme couvert de sang, et un peu de viscère d'aller tuer quelqu'un?

Bien sur, quand je dis qu'on peut tomber sur des frappadingues dans les petites ruelles, je ne le pense pas vraiment.
Enfin, je ne suis pas convaincu qu'un Jack L'Eventreur va me tomber dessus, avec un long manteau et un couteau ensanglanté.
Du moins, c'était ce que je me disais avant de tomber sur elle.
Non, parce qu'une fille couverte de sang, si elle ne hurle pas ni n'agonise pas, j'en conclus qu'elle n'est pas agressée par Jack L'Eventreur, et occasionnellement qu'elle vient de tuer quelqu'un. De sang froid ou avec plaisir, comme elle n'a pas l'air paniquée.
C'est prometteur, ou pas, ça reste à voir.
Je n'ai pas de chapeau, sans quoi je le retirerais comme les manières l'exigent, mais je m'incline légèrement - sans baisser réellement les yeux, je suis doué mais pas fou - comme toute personne polie et civilisée qui se respecte.

- Belle journée pour tuer quelqu'un.

Ou plusieurs, mais il y a des gens qui sont vexés quand on insinue qu'ils ont fait un bain de sang. Surtout quand ça n'est pas volontaire, et après tout la demoiselle peut être calme parce qu'en état de choc. Qu'est ce qu'on en sait, franchement !

- Vous finissez souvent couverte de sang, ou c'est...occasionnel ?

Comprenez, si elle n'est qu'une malheureuse jeune fille qui s'est vengé d'un quelconque agresseur, je m'en fiche pas mal. Si en revanche elle tape plus dans l'assassinat en série, il se peut que je lui suggère de passer à une certaine cathédrale.

Le bourge commença à parler à Mary, qui se stoppa net, un ami? Non... En tout cas il semblait bien calme, et piquait la curiosité de la gentille psychopathe.

Pointant alors son index en l'air, en ouvrant grand la bouche, et ne disant rien sur le coup, ce qui laissa un blanc de quelques secondes, pour finalement répondre.

M: Toi, t'es bizarre... Mais t'as l'air sympa.

Arrachant alors un morceau de viscère qui était resté coller sur son épaule droite, elle le tendit au bourge en signe de cadeau.

M: Non je suis pas toujours couverte de sang, je tiens pas à chopper une infection ou une connerie du genre...

Puis, marquant à nouveau un instant de pause, Mary finit pas reprendre.

M: Mais t'es qui?

Dit-elle en levant un sourcil interrogateur.

Depuis quand les riches ne font pas de mines écœurés devant du sang et des morceaux de viandes humaines fraîchement découpés?

Elle est définitivement folle, au final.
Mais une folle saine d'esprit.
Calme, si ça vous semble trop paradoxal.
Je tends la main pour récupérer son "cadeau". Je ne suis pas fana des viscères mais j'ai appris à ne jamais dire non à un présent, alors peut-être que je le mettrai dans un bocal pour quelques mois avant de réussir à l'égarer de façon crédible.
En attendant, je le met dans ma poche en acquiesçant à la réponse, certes sensée, de la petite demoiselle, et je rebondis sur sa propre interrogation.

- Moi ? Van. Juste Van, on s'en fiche du reste.

Peut-être apprendra-t-elle un jour que mon prénom est tout autre, mais c'est un réflexe : je ne donne jamais mon prénom à des inconnus.

- Pourrais-je pousser la curiosité à vous demander sous quel nom vous vous faites connaitre ? J'aurais une proposition qui pourrait vous intéresser. Quoique en fait j'en sais rien, mais c'est justement pour ça qu'il vaut mieux essayer, non ?

Ouais, elle me plait bien. Je ne sais pas si elle est tout le temps comme ça ou si elle est dingo possiblement schizophrène, mais je décide de me fier à cette impression.
Dans le pire des cas, elle va juste mourir après tout. Ça ne coûte rien d'essayer !

Van? Comme le truc qui roule? Non coïncidence.

Il fallait maintenant qu'elle se présente, sur ce point, c'étais plutôt difficile, ou pas, elle se contenta d'agiter ses mains pour dégager le maximum de sang pour ne pas trop se salir, même si c'étais un peu tard, puis de répondre.

M: Mary, la déchiqueteuse, je crois, enfin j'ai cru entendre ce mot un jour, depuis je l'ai gardée, j'aime bien, ça sonne bien, non?

Puis, d'un geste mécanique, elle scruta les alentours de la rue... Pas un rat, dommage, se retournant alors vers Van, la jeune femme repris.

M: C'est quoi la proposition?

C'étais direct, mais au fond d'elle, la douce demoiselle attendait seulement qu'on lui indique un endroit ou s'éclater, parceque bon, les pécores qu'elle venait de se faire était peu résistant...

Je claque des doigts.
Un réflexe quand j'essaie de dire quelque chose de grandiloquent.
C'est juste pour le côté cool de l'affaire.

- Disons que je vis...dans un coin....absolument déprimant. Tu sais, la grande cathédrale, pas loin.

Je me tapote le front, faussement désespéré.

- Il n'y a que des brutes épaisses....des pseudos assassins sanguinaires....des pécores inutiles....Rien de bien différent de ce que tu peux trouver dans ces ruelles, en somme. Ceci dit...En plus fous, et plus forts.

Je hausse les épaules.

- Si d'aventure tu t'ennuies, tu peux aller y faire un tour. Dans le pire des cas, tu meurs. Sinon....eh bien, si tu ne deviens pas plus folle que tu l'es déjà, si tu ne meurs pas dans les souffrances les plus abominables, tu peux globalement faire ce que tu veux de n'importe qui sans que personne ne te le reproche.

Ne partons pas dans le lyrisme, même si je m'en sens l'inspiration, Mary a l'air plutôt synthétique. Je préfère donc en rester là. Elle apprendra d'elle-même le système Stiff si l'avenir lui est favorable.

- C'était ma proposition. Sur ce, je ne t'embête pas plus longtemps. En espérant te recroiser un de ces quatre.

Je la salue poliment et tourne les talons.
Je suis parti dans le tutoiement tout naturellement. Mes "vous" obséquieux ne durent pas, ma chère mère passait son temps à me le reprocher.
Pour l'heure, mes manières comme le futur de la jeune Mary la Déchiquteuse appartiennent à un autre monde; dans le mien, il est temps de rentrer.

Je me demande si les premières recrues sont arrivées....et si oui, la tête que tire ce cher Vlady.

Vaquant tranquillement à ses occupations, c'est à dire remplir et lire de la paperasse, tabasser une ou deux recrues récalcitrantes, changer la décoration de son bureau en y ajoutant quelques crânes et observer l'entrainement de la dernière fournée, Vladimir eut la joie et la surprise de voir un de ses augures arriver pour lui annoncer une nouvelle qui, dans un premier temps, fit sourire le Dark Lord.

Arrivant ainsi devant la porte d'entrée de la Cathédrale noire, le sourire de Vladimir se changea presque aussi en un rictus sévère et incroyablement colérique. En effet, devant lui, se tenait une bonne quinzaine d'hommes de tout âges, habillés de hayons et de torchons lacérés, encrassés de diverses tâches dont on ne saurait définir la provenance.

C'est alors que l'un de ces hommes, empestant tellement l'alcool que si l'on lui faisait souffler sur une allumette cela résulterait en un lance-flamme qui carboniserait toute personne se trouvant devant l'énergumène. D'une voix d'imbécile illettré, il demanda à Vladimir.

Homme saoul : Dites moi monsieur l'homme en noir. Un ami d'un ami d'un ami d'un ami à entendu dire que ... Que ... Que vous réclamiez les services d'hommes fort et ... et fort comme moi afin de pouvoir prendre en charge vos ... Vos troupes ! Moyennant compensation bien sur !

Vladimir : Ah bon ? Vous avez entendu ça vous ? Et puis-je savoir de quel patelin vous avez entendu cette rumeur ?

L'homme resta silencieux un instant, signe que son cerveau tentait tant bien que mal d'aligner les deux derniers neurones fonctionnels dans sa tête afin de soutirer une quelconque parole.

Homme saoul : Petit village, quelques heures de marches au nord.

Aussitôt l'information donnée, Vladimir se rendit vite compte que cette rumeur ne put être propagé que par une seule personne. Cette même personne qui depuis des mois lui causait des soucis depuis son arrivée à la Cathédrale. Observant ainsi plusieurs minutes le groupe d'alcooliques, Vladimir finit par sourire et , se postant à leur gauche, leur fit signe d'avancer vers le Hall principal.

Vladimir :Avancez donc chers amis, nous allons discuter de votre "compensation" .

Homme saoul  : Merci beaucoup. On est venu car il est parait que ... Que  le chef de l'endroit est un abruti fini incapable de gérer plus que son cul lorsqu'il n'est pas accroupi à quatre patte pour s'occuper de sa mère.

Vladimir : Oh je vois.

Serrant alors son poing, le seigneur noir se retint d'égorger qui que se soit avant de n'avoir atteint la salle adéquate pour laisser libre cours à son imagination. La seule pensée qu'il avait actuellement était " Je vais buter ce petit enfoiré de fils de chienne de pourriture de Vincent !" .

Sitri se dirigeait vers l'escalier menant à l'étage de la Cathédrale lorsque la grande porte s'ouvrit, de nombreuses personnes se mirent à entrer, même si le démon-déchut ne connaissait pas toute les recrues des Stiffs, il savait pertinemment que toutes ces personnes n'appartenaient pas à la Cathédrale, elles n'avaient en aucun cas le style de la maison et même s'ils étaient assez éloigné, ils empestaient l'alcool.

L'androgyne se mit à sourire, il se doutait qu'il y avait un Vincent derrière tout ça vu le nombre de péquenauds rassembler au même endroit et au même moment, ce qu'il voulait voir maintenant c'était la réaction de Vladimir qui ne mit pas longtemps avant de se montrer.
Observant alors les "invités" et son supérieur discuter, Sitri pu apercevoir ce dernier se retenir de massacré les poivrots qui étaient devant lui.

- Moi qui voulait aller me reposer ... je vais finalement rester un peu plus.

Après quelques échanges verbales, Vladimir fit entrer le groupe dans le hall principal, le démon ne pu s'empêcher de faire un petit coucou en direction de Vladimir et de ses futures victime en souriant, même si le fait de savoir que tout ces innocents allaient mourir n'était pas forcement une chose qui allait le faire rire à s'en déboîter la mâchoire.

Une fois que la troupe n'était plus en vu, Sitri commença de nouveau à gravir les escalier lorsqu'il entendit des pas provenant de l'entrer, mais pas le genre de pas bien brutaux provenant de brute épaisse et sans éducation comme Vladimir, non pas du tout, les pas étaient beaucoup plus claquant, comme le son de talon de chaussures féminine mais en grand nombre, se retournant de nouveau vers la source de tout ce raffut et pu observer une dizaine de femme peu vêtue qui venait de pénétrer dans la cathédrale.
Les hommes qui étaient présent semblaient être en rûte et fit grimacer Sitri en imaginant toutes les pensées lubriques que pouvaient penser les Stiffs.

- Après les alcooliques, les femmes de petites vertus ... Mais dit moi Vincent, tu t'es surpassé ce soir.

Faire arriver une troupe d'hommes complètement embrumés par des journées de picole ne fut pas tâche aisée pour le Seigneur Noir qui se retint plus d'une centaine de fois d'exploser la tête du premier péquenaud qui se trouvait sous sa main. Pourtant, il parvint avec peine à se retenir avec colère et excitation.

La salle dans laquelle le groupe venait de pénétrer était très sombre. Pourtant, on pouvait parfaitement distinguer les formes de plusieurs tables et chaises ou du moins c'est ce que pensaient les bouseux qui accompagnaient Vladimir tout en insultant copieusement , sans le savoir, le maître de ces lieux.

Avançant lentement dans l'obscurité, le groupuscule se stoppa net lorsque l'un des hommes saouls se mit à hurler, comme si quelque chose ou quelqu'un lui arrachait lentement les tripes une par une afin de les disposer sous ses yeux lors de sa lente agonie.

Les portes de la salle se refermèrent ainsi lourdement, plongeant ainsi la pièce dans le noir total. C'est alors qu'une source de lumière se dessina au centre de l'endroit. La lumière , d'un rouge écarlate, vacillait lentement au creux de son socle. Pour les hommes les moins alcoolisés , leur visage se figea soudainement sur une émotion de peur.

La bougie d'où provenait la lumière écarlate était perlée de tâches rouge. La cavité dans laquelle elle brulait semblait se mouvoir, comme si quelque chose tombait tout en ayant des pulsations, comme le ferait un cœur qui bat dans la poitrine d'un homme.

Pour les plus idiots, qui ne tentaient pas encore de fuir , certains s'approchèrent afin d'étudier plus en détail cette cavité. Ce fut lorsque que l'un d'eux fut assez preux qu'un râle d'agonie se fit entendre au niveau de la cavité , laissant ainsi apparaitre la tête du premier homme qui eut hurlé , au travers de sa propre cage thoracique, lui permettant d'observer son cœur battre au rythme de sa peur.

Saisis par l'angoisse, tous foncèrent en ligne droite en direction de la sortie. Fort malheureusement, celle-ci se trouva être condamné par le corps encore vif de vie d'un des leurs, gorge grande ouverte et poumons à l'air libre.

Ce dernier, dans un élan de courage, tenta même de s'exprimer pour demander de l'aide à ses compagnons, mais sa tentative se solda rapidement par une coulée de sang provenant de sa gorge, ainsi que la chute de plusieurs mètres d'intestins qui vinrent répondre leur contenu d'excrément au sol dans une marre de sang. Seule la peur pouvait se lire sur le visage du malheureux qui ne put que pleurer en attendant lentement que la mort vienne le faucher rapidement en ce lieu.

Soudain, l'un des hommes se fit soulever brutalement dans les airs. Vladimir venait d’apparaître en plein milieu du groupuscule et , avec sa main libre , broya avec férocité l'un des genoux de sa victime. L'explosion de l'os laissa apparaître la chair à l'air libre, ainsi qu'une coulée d'hémoglobine et de débris osseux qui tentaient de se faire la malle.

Dans sa plus grande gratitude, le Seigneur Noir, lui brisa lentement , en procédant de la même manière que pour le premier, le second genoux de sa victime et la jeta au sol, la laissant libre de s'échapper, si elle le pouvait.

Attrapant un autre cloporte qui se trouvait trop près, le Stiff l'enferma dans ce qui ressemblait à un Taureau Géant, de fer fait . La pauvre victime, désormais piégée contre son gré, sentit la chaleur montait lentement dans la statue. En effet , un brasier brûlait ardemment au dessous de l'homme piégé, faisant ainsi grimper de plus en plus vite la température.

Pour ses compagnons, seul ses cris et les coups qu'il portait contre le fer étaient perceptible. Pour le malheureux enfermé, son sort fut plus cruel. Sa peau commençait à coller aux parois, se détachant lentement de sa chair désormais à nue. Ses nerfs le firent tant souffrirent qu'il se mit lui même à se décoller la peau de ses muscles fumant sous la chaleur. Criant pour lui même, il finit par succomber, le visage fondant contre le fer du Taureau.

La lumière se mit alors à clignoter à intervalle régulier dans la pièce, donnant comme un effet de ralenti pour les hommes pris au piège et soumis à la volonté sombre de Vladimir. Puis, l'espace d'un battement de paupière, la lumière se dissipa, plongeant une fois de plus l'endroit dans l'obscurité la plus totale.

Tâchant de se regrouper tant bien que mal , les courageux hommes alcooliques se serrèrent les uns contre les autres, se disant qu'ils diminuaient surement les chances de mourir de façon prématurée.

Homme 1 : Par pitié , je vous en supplie , laissez nous partir.

Homme 2 : Nous ferons tous que vous voudrez , s'il vous plait ...

Pour seule réponse leur parvint le silence le plus totale. Dans la panique et la peur, certains se mirent alors à terre, en position fœtale tout en déversant toutes les larmes de leurs corps. Le reste restait debout, attendant ce qui devait être attendu.

C'est alors qu'un bruit étrange se fit entendre non loin du groupuscule, comme une lame que l'on retire lentement de son fourreau pour l'y remettre l'instant d'après. Ce bruit se faisait à un rythme régulier et se fit entendre plus proche , de plus en plus proche de chacune des pauvres âmes de ce lieu.

L'un des hommes, prit par l'angoisse, tenta une percée en direction de la sortie. Ses pas étaient lourds, si lourds qu'ils résonnaient comme un écho dans la pièce puis, quelques instants plus tard, les bruits de pas se turent. Le silence reprit sa régence.

Les hommes haletaient fortement, ne sachant que faire ni quoi penser de la situation à laquelle ils faisaient face. Une odeur oppressante de chair rôtie se fit alors sentir non loin d'eux, signe que le pauvre homme enfermé dans le taureau continué de brûler, ce qui fit vomir plus d'une personnes du groupe.

Un sifflement fit écho dans la salle, suivi rapidement par un petit cri étouffé par le son facilement reconnaissable d'une strangulation brutale. Tendant l'oreille , la plupart des hommes, qui n'eurent point cédé à leurs émotions, purent entendre distinctement quelques paroles suivi de près par le même sifflement d'une lame. Enfin, un bruit sourd se répercuta à l'infini, plongeant une fois de plus la salle dans un silence profond.

Homme 1: Je crois qu'on s'en sortira pas. On est tous foutu !

Homme : Parles pour toi, je vais pas me laisser faire sans me battre !

Dans un élan de courage, l'homme quitta la formation dos à dos, donnant toutes ses forces dans des attaques portées dans le vide. Le souffle lourd, il ne lâcha pas l'affaire, enchainant sans relâches coups de poings dans le vide.

Puis plus rien, aucun son ne se fit entendre à nouveau. Se serrant un peu plus dos à dos, les deux hommes encore en vie tendaient l'oreille autant que possible, à l'affut du moindre bruit qui leur permettrait de se défendre.

Pour celui dirigeait le groupe, ces minutes de silence furent les plus longues de sa vie. Sur son front couvert de crasse des perles de sueurs tombaient le longe de ses tempes et de ses joues avant de finir sur sa veste.

Chef : Désolé de t'avoir amené ici Hans. J'aurais du me douter que c'était une mauvaise idée.

Aucune réponse ne parvint de l'homme qui se trouvait dans son dos. Chose plus étrange , le chef sentit son dos devenir plus humide qu'il ne l'était quelques secondes auparavant. Une légère lumière semblait brûler dans son angle mort. Se retournant lentement, il put apercevoir distinctement la silhouette de son compagnon de beuverie.

Il se tenait là , sous ses yeux, sans fléchir, sans bouger. La lueur se trouvant derrière lui le faisait paraître serein et calme. S'approchant alors de lui , le Chef posa ses mains sur ses épaules et , l'instant qui suivit, la tête du pauvre Hans se décrocha de son cou et roula au sol, suivit de peu par le reste de son corps.

Dans un cri de panique, le Chef tomba fesse contre terre au sol, rampant ainsi à reculons jusqu'à ce qu'il fusse bloquer contre un mur aussi froid que la glace et aussi dur que le fer. Sentant sa fin approcher, il ne put que réciter par coeur les psaumes de sa religion avec une voix des plus tremblantes. Puis plus rien. Le silence , encore une fois, reprit le règne qui lui était du.

Dans un grincement cinglant , la grande porte de la salle s'ouvrit, laissant juste transparaître une lumière vive d'un blanc pur. Observant avec des yeux effrayés, l'homme aux genoux ravagés, ne sut que faire de cette opportunité. Devait-il jouer le mort ou tout simplement saisir cette chance ?

Avançant avec précaution, l'homme se trainait lentement, a la force de ses bras. Par moment, un obstacle lui barrait la route, ou d'autre fois il sentit le sol sous lui devenir plus chaud et mouillé. Arrivant à quelques centimètres de la sortie, ses yeux le piquèrent d'une agréable douleur en observant le blanc éclatant qui lui faisait face.

C'est lorsqu'il approcha son bras pour s'extirper de la pièce que la gigantesque porte de granit se referma lourdement sur sa main et l'enferma dans la pièce dans un cri de douleur et de souffrance qui résonna sans cesser.

Les femmes de joies qui venaient de pénétrer la Cathédrale semblaient un peu perdue, il faut dire que c'était plus souvent le client qui venait à la demoiselle et très rarement l'inverse. Elles étaient déboussolées, d'autant que même si leur travail n'était pas le plus glorieux et qu'il signifiait être en compagnie d'homme pour une modeste somme, le fait d'être entouré "d'hommes" tous prêt à leur sauté dessus avec des idées lubriques dans la tête ne semblait pas les rassurer.
Sitri lui les observait une par une, des pieds à la tête, cherchant celle qui avait, malgré ce métier ingrat, le plus de charmes et qui pourrait peut-être convenir à Vladimir qui finirai peut-être par la laisser en vie en faisant d'elle sa favorite. Mais étrangement, surtout parce que même après le peu de temps qu'ils avaient pu passer ensemble, le Dark Lord et lui, l'ex-démon doutait que le leader des stiff ai la moindre notion de charmes et autres choses de ce genre.

L'ange déchu regardait donc de loin les jeunes femmes qui approchaient lentement jusqu'au centre de la cathédrale noire d'un pas hésitant. Sitri était d'un côté rassuré que la salle ai été nettoyé auparavant, sinon les filles de petites vertus auraient déjà rebroussées chemin en criant, attirant d'avantage l'attention sur les actes des Stiffs, bien que leur réputation depuis qu'ils avaient de nouveau investit ces lieux n'était pas bien reluisante.

Une fois les huit demoiselles arrivées au niveau de l'escalier où se trouvait l'androgyne, elles se stoppèrent le regardant comme pour savoir ce qu'elles devaient faire et surtout pour quelles raisons elles étaient ici ; pour la seconde question, une réponse vint à l'esprit du démon, mais il s'était dit que leur annoncer directement "Ceci est du à une provocation d'un de mes camarades envers notre supérieur, vous finirez votre vie dans une pièce surement en morceau dans les quelques minutes qui vont suivre." n'était pas forcement la réponse qu'elles attendaient.
Descendant alors de son escalier, Sitri s'approcha de l'une des femmes et lui saisi la main afin d'y apporter un baiser, oui elles sont peut-être vouées à mourir prochainement et c'était peut-être un Stiff mais un peu de bonnes manières dans ce monde ne faisait pas de mal.

- Bonsoir mesdemoiselles ! Vous avez du faire un long trajet pour arriver jusqu'à notre modeste demeure, je vous en remercie d'avance d'avoir pris la peine de vous déplacer.

- On nous à pas vraiment laisser le choix ... C'est plutôt ça qu'il faudrait préciser.

Ne prenant pas en compte la remarque de cette dernière, qui n'avait rien de gracieux, et qui ne possédait aucun charmes apparent aux yeux de l'androgyne, celui-ci continua.

- Veuillez excuser nos hommes, ça fait bien longtemps qu'ils n'ont pas eu la chance de voir de si belles femmes, et bien que je ne cautionne pas pour autant leurs comportement, je vous demanderez de ne pas en tenir rigueur.

Passant alors devant ces dames, Sitri se dirigea vers le cœur de la Cathédrale, là où devait se trouver Messire Vladimir si il en avait fini avec les alcooliques bien entendu. Il leur demanda de bien vouloir le suivre, ce qu'elles firent, après tout c'était "l'homme" le moins louche qu'elles avaient pu croiser depuis leurs départ du bordel auquel elles appartenaient.

Arrivé au niveau du salon des invités, l'androgyne s’arrêta.

- C'est ici que nos chemin ce séparent, j’espère que vous avez passer un bon moment en ma compagnie.

Saisissant le poignet de l'une des filles de joies qu'il trouva à son gout, il s'éloigna.

- Néanmoins je vous emprunte cette dernière, ne m'en voulez pas.

Le sort de ces pauvres malheureuse était maintenant entre les mains de Vladimir, qui allait surement s'en donner à cœur joie de les faire souffrir.
Une fois que la distance entre l'androgyne et sa "copine" et le reste de la troupe fut suffisante, l'es-démon lâcha sa prise qui se mis à se masser le poignet à cause de l'étreinte du "jeune" homme.

- Pourquoi m'avoir emmener si violemment ? Il aurait juste suffit de demander.

Cette remarque fit sourire Sitri, lui violent ? Peut-être oui, mais comparé au Dark Lord et ce qu'il lui avait surement réservé, on était bien loin du compte.

- Considère que je viens de te sauver la vie, toutes tes "amies" ne vont jamais revoir le jour. Mon "patron" n'est pas vraiment quelqu'un de très charitable si tu veux mon avis.

- Pourquoi n'avoir sauvé que moi ?

- Pour ta gouverne, les entrées sont surveillées par des "admirateurs" de Vladimir, toutes les personnes qui passent par la porte sont notées quelque part puis rapporté au leader. Comment expliquer que huit personnes ont réussi à s'échapper ? Considère que tu es le pourcentage de perte.

La jeune femme fit alors un pas en arrière mais n'étais pas pour autant plus choquée que ça, c'était l'une des raisons pour laquelle Sitri l'avait choisi, en plus d'être charmante bien évidemment, c'était la moins apeuré des huit et même si elle essayait de faire croire le contraire le fait de savoir le sort de ses amies entre les mains d'un tortionnaire l'a laissait quelque peu de glace.

- A partir de maintenant tu travailleras pour moi, enfin travailler c'est vite dit. Tu peux continuer tes affaires de ton côté, cela ne m'importe peu, mais si l'envie me viens de passer un peu de bon temps avec toi ou parce que j'ai besoin d'une quelconque aide que tu pourrais me fournir, tu devras être présente.

- ... Pourquoi m'avoir choisi ?

- Pour deux raisons. D'une tu étais celle qui ravissait le plus mes yeux, la seconde raison c'est que tu étais la seule à te comporter à peu près normalement en ces lieux.

La fille de joie ne lui répondit pas tout de suite, elle semblait pensive en ce qui concernait son sort, ce qui pouvait en soi ce comprendre.

- Je savais bien que l'offre de notre patronne me paraissait louche. J'ai accepter en sachant que ça se passerai ici, j'ai entendu de nombreuse rumeur sur cet endroit. Alors oui je m'étais préparée au pire.

La jeune femme retira son masque de jeune première, pour arborer un visage qui lui sciait beaucoup plus, celui d'une femme plus sûr d'elle.

- Maintenant tu as le choix. Soit tu décide d’accepter mon offre, soit je te ramène avec tes très chères amies. A toi de voir ....

La jeune femme esquissa, elle n'allait bien évidemment pas retourner dans ce qui allait surement être digne des enfers niveau torture.

- Bien. Commençons les présentations alors. Je me nomme Sitri. Quel est ton nom ma jeune amie ?

- Généralement ce sont les hommes qui me nomment, soit par le nom de leur ex-femme, de leur mère, ou autre fantasy toute plus bizarre les unes que les autres. Après toutes ces courtes années, j'en ai oublié mon prénom.

Regardant autour de lui, Sitri cherchait le moindre objet, son, insecte, ou autre qui pourrait lui donner une idée de prénom pouvant convenir à sa douce amie, mais rien ne lui vint en tête, il décida alors de prendre le premier nom qui lui passait à l'esprit.

- A partir d'aujourd'hui tu t’appellera Nina et ce sera ton seul et unique prénom.

Sur ces derniers mots, l'androgyne guida Nina loin des crimes qui allaient être commis.

Lorsque le Lord Vladimir eut terminé de s'amuser avec les hommes envoyés par Vincent, il sortit , sourire aux lèvres, de la salle d'accueil des invités spéciaux et se dirigea vers la cour principale afin de regagner son bureau.

C'est à ce moment qu'il aperçut le groupe de demoiselles de joie arriver sous ses yeux, seins et fesses à l'air. L'une d'elle s'approcha du Dark Lord et , d'un geste peu fugace, caressa le buste de Vladimir.

Catin : Bonjour beau brun, tu veux t'amuser un peu avec nous toutes ? Si ta bourse te le permets bien sur ?

Vladimir : Mais avec grand Plaisir mes Dames.

Tendant alors son bras vers la porte d'où il venait de sortir, Vladimir lâcha avec une voix "sensuelle" et pleine de désir.

Vladimir: Avancez donc et mettez vous à l'aise, je vais de ce pas vous rejoindre de ce pas une fois mes affaires terminées.

Néanmoins, il attrapa une jeune fille à la chevelure rousse et au teint pâle. De nombreuses tâches de rousseurs recouvraient ses épaules et son visage, ce qui faisait ressortir grandement le ver émeraude de ses yeux. Il lui susurra ainsi à l'oreille.

Vladimir: Je te paierai le centuple de ce qu'on t'a promis si tu rejoins mes appartements qui se trouve ici.

Pointant ainsi son index sur la gigantesque carte d'alerte incendie qui se trouvait à côté d'eux et après avoir expliqué le trajet à suivre pour permettre à la demoiselle de rejoindre les appartements du Dark Lord, ce dernier entra dans la salle des invités , là où plusieurs catins l'attendaient , et commença a s'amuser aussi lentement qu'il pouvait le faire, faisant ainsi hurler de douleur les premiers victimes qui lui passaient sous les mains.

Je reviens tranquillement à la Cathédrale.
Ça n'a pas grand chose à voir avec l'éventuelle crainte de voir Vlady pas content essayer de m'écarteler, mais j'ai des trucs importants à faire dans ma vie, contrairement à certains.
Je rentre, tends l'oreille. Silence....
Ou bien personne n'est venu
Ou bien personne n'a vaincu !
Quoique....
Il me semble entendre un vague hurlement de la salle des invités.
Ça sent l'accueil chaleureux. Les Stiffs n'ont aucune éducation; chez moi, on installe le pire ennemi dans le meilleur fauteuil, devant les meilleurs plats, on lui offre la meilleure soirée de sa vie, et on laisse gentillement un doux poison ou un scintillant couteau faire le reste. Tout en finesse, beaucoup moins crade, et le résultat est tout à fait plaisant.
Je me faufile dans ladite salle.
En effet ça hurle violent, et dans le chaos général et ma discrétion habituelle, je passe globalement inaperçu. Il faut dire que Sieur Vlady a l'air quelque peu occupé.
Je pense juste m'asseoir, mais un éclat de couleur inhabituel attire mon regard.
Ma parole, cette fille a des cheveux incroyables.
On dirait la couleur de la lune certaines nuits exceptionnelles.
Je trottine silencieusement jusqu'à elle. Vlady n'est pas encore passé par là et elle se contente de trembler dans un coin. Quand je passe mes bras autour de son cou, elle fait un tel bond que je crois que son coeur va s'arrêter dans la seconde. Elle me jete un regard affolé; ses iris sont de la même teinte que sa chevelure.
Je lui fais un clin d'oeil. Je ne fais ni dans les filles de joie, ni dans la torture sanguinolente; tout ce qu'elle peut craindre de moi dans le pire des cas, c'est un égorgement rapide.
Vlady m'a peut-être remarqué depuis le temps, quoiqu'il a vraiment l'air totalement dans son délire, alors je me permets de souffler très bruyamment.

- Tu n'as décidément aucune classe. Je ne veux même pas savoir ce qui est arrivé aux malheureux volontaires qui ont pu se présenter.

Posant hachoir et scie rouillé sur la "table d'opération" où une des catins était entrain de vivre un joyeux massacre de son corps qui lui servait de gagne-pain, le Lord se retourna et , avec un scalpel en main, traça un joli sourire à une autre prostitué qui se trouvait juste à côté.

Vladimir : Si tu ne veux vraiment pas savoir, ne parles pas d'eux dans ce cas. Néanmoins, je me tâte entre savoir si je dois te remercier pour ce divertissement ...

Lançant alors de toute ses forces le scalpel qu'il tenait en main, Vladimir toucha sans grande difficulté le globe oculaire gauche d'une putain qui se trouvait 10 centimètre sur la gauche et 3 mètres derrières Vincent.

Vladimir : Ou bien dois-je venir t'arracher ta bourse avec ta mâchoire et te la faire bouffer ?

J'affiche une expression choquée ( rien à voir avec la malheureuse éborgnée ) en resserant ma prise sur la jeune demoiselle qui tremble comme une feuille. Je me sens un peu coupable de l'avoir embarquée dans ce bourbier.

   - Ma....ma bourse ? Inutile d'en vouloir à l'argent ! C'est pas ma faute si tu n'as pas un rond, espèce de pseudo Lord sans patrimoine !

 Je m'indigne de la sorte, et même si ma prudence habituelle me prépare à m'enfuir, et non pas tout seul, mais accompagné, parce que je ne suis pas glauque au point de demander à Vlady le scalpe et les globes occulaires de ma charmante jeune fille, je dois avouer que je me sens plutôt détendu.
  La situation est aussi drôle que prévu.

  - Je tiens à signaler que j'ai accompli ma mission, et avec brio, je poursuis avec aplomb. Et même que j'ai trouvé une recrue prometteuse, eh oui. Elle n'est pas encore arrivée, visiblement, sinon j'aurais eu un meilleur accueil.

 Je jete un coup d'oeil au carnage environnant et secoue la tête.

  - Sérieusement, tu n'as pas de coeur. Regarde ces pauvres filles.

  Je penche la tête vers la demoiselle qui m'intéresse. Elle essaie en vain de disparaitre de la salle, j'ai l'impression.

   - Vous avez un nom, ma chère ?

 Je lui demande poliment, ce qui ne l'empêche pas de sursauter, de se demander un bon paquet de secondes si c'est plus sur pour elle de répondre ou non, et elle finit par bégayer :

    - S-Seira.

   Je pousse un long soupir volontairement mélodramatique.

    - Un joli nom pour une chose toute mignonne. C'est déjà triste de finir putain, ça ne mérite pas de se faire éviscérer par un détraqué. Quel manque de jugeote, sérieusement !

   Je grossis le trait, évidemment, mais je le pense bien au fond. Il n'y a rien à sauver chez Vlady; maintenir un semblant de discipline par la terreur, c'est la seule chose que ce bouseux soit capable de faire.