Sidjo ne répondit pas tout de suite, il posa ses coudes sur la table, croisa ses doigts, puis s'appuya dessus en posant son front, l'air pensif.

Son regard était posé sur la bouteille qui dégageait cette vapeur d'alcool, étrangement, elle semblait faire moins effet depuis le trip, bon, il fallait concédé que les vapeurs d'alcools était encore gênante quand même, le jeune homme allait avoir du mal à s'y habituer.

S:C'est la méditation la plus étrange de ma vie...

Sania regardait droit devant elle en ignorant le regard de Krystale et Sidjo, il faut dire que Sidjo n'aidait pas à se mettre exprês dans l'angle mort de la jeune fausse cyclope.

"Une méditation hein ? On aurait plus dit que c'était une soirée arrosée qui avait mal tourné, je me souviens même avoir tourné les serviettes ..."

La jeune femme se tourna vers Krystale en l'observant droit dans l'oeil avec l'air le plus sérieux du monde.

"Sinon tu as achetée ou tes oreilles de chats ? On dirait vraiment qu'elles sont réelles, ça doit être pratique pour une soirée déguisée."

Petit Flashback

Alors que certaines nouvelles recrues apprenaient à voler avec l'un des Jet'Dail, que d'autres parlaient entre eux, que l'un des hommes semblant faire partie des anciens s'amusaient à faire voler des objets (intactes) du bar et que Niko était toujours en tête à tête avec sa porte ; moi j'étais tranquillement dans mon coin pendant que Sidjo et Krystale étaient partie vaquer à leurs occupations.

Après quelques instant, l'homme qui s'était amusé à vers léviter les objets du bar s'approcha de moi, il avait les cheveux châtains et avant que je puisse lui donner un surnom, celui-ci se présenta. Il s'appelait donc Gigaman.
Je m'apprêtai à lui répondre lorsqu'une odeur vint chatouiller mes narines. Je ne pouvais pas donner une description à ce parfum qui avait maintenant envahit tout le bar, c'était un arôme nouveau, bien différent de ce que j'avais senti jusque là. Plus je m’écorçais à sentir l'odeur afin d'en reconnaître les composants, plus je sentais une sorte de vertige m'envahir et plus je cherchais a me tenir à quelque chose afin de ne pas m'écrouler sur le sol. Ma vision commençait à se troubler et j'avais beau tout essayer, rien ne semblait pouvoir éviter le moment où j'allai perdre connaissance ; j'avais l'impression d'avoir bu au point de ne plus tenir debout, chose qui avait du m'arriver une fois, à cause de Niko sûrement, je ne tiens pas l'alcool, enfin je n'ai jamais chercher à le tenir et ce n'est pas non plus une chose que j’apprécie particulièrement, plus je me tiens loin de la bouteille mieux je me porte.

- Que ce … passe t-il … ? ...

Finalement après avoir avancer à peine une dizaine de mètres en me cramponnant sur les rares objets qui étaient à porter de mes mains, je m'écroulai sur les genoux avant de me coucher et me laisser aller au repos que semblait m'offrir cette situation.


Fin du flashback et retour au moment présent …


J'ouvrai les yeux sur un monde éblouissant, ce qui eu comme effet de me faire plisser les yeux jusqu'à ce que je m’accommode à la lumière.
J'étais couché sur une sorte de carrelage blanc, face au sol, attendant que je m'habitue à cette lumière vive avant de commencer à me relever. Après un cours instant, mes yeux c'était enfin habitué à la lueur environnante et le décor commençait à se révéler ; cet environnement je le connaissait que trop bien, j'y avais passer une grande partie de ma vie … le manoir familiale.

Je commençais à déambuler dans ma grande demeure, cherchant une quelconque trace de vie. Rien n'avait changé, tout était comme quand j'ai quitter les lieu, enfin lorsqu'on m'a forcer à quitter ses lieux … la trahison de mon supérieur … J'avais toujours cette scène, en mémoire, à cause de lui j'ai fini ma très prometteuse carrière militaire plus tôt que prévue.
Mais en déambulant dans les grand et long couloirs, j'avais l'impression que tout ce que j'avais vécu n'était qu'un mauvais rêve et que je m'étais enfin réveillé, peut-être pas dans le meilleur endroit mais j'étais enfin de retour dans mon monde. C'était peut-être vrai, peut être que ma « trahison », mon exécution, ma fuite, mon enlèvement, ma rencontre avec Niko et les Jet'Dails n'étaient que le fruit de mon imagination.
C'est dans cette optique que je continuais ma recherche dans le manoir de la famille Aaron, ma famille. J'approchais de mon ancienne chambre, à moins que ce ne le soit toujours, je ne savais plus trop ce qui correspondait à la réalité de la fiction pour le moment. En ouvrant la porte, c'était comme si le temps avait été suspendu, rien n'avait bougé tout comme le reste de ce que j'avais pu déjà parcourir.

Après avoir visiter ma grande chambre, je décidai d'aller voir celle de mon frère en espérant que celui-ci se trouve à l'intérieur, qu'il puisse me dire si oui où non tout n'était qu'un rêve que j'étais toujours Eli Aaron alias Uta, lieutenant et tireur d'élite au sein de l'armée de Lomeria. C'est ce que j'espérais entendre je voulais revoir ma famille, retrouver mon ancienne vie, ma place dans la haute société …
Bien sur, Shin n'était pas dans ses appartements, tout était en ordre mais lui était absent.

Je n'y comprend plus rien …

J'entendis du bruit venant de ce que je me souvenais être le salon et je me dirigeais vers la source de ce raffut.
Arrivée au niveau du salon, j'entendis une voix qui m'était que trop familière. Puis une seconde qui ne m'étais pas non plus inconnu se fit elle aussi entendre. Il s'agissait de mon père et du traître, enfin si c'en était bien un.
J'avais beau savoir de qui provenait ces sons, je n'arrivais pas à comprendre le moindre mots qu'ils laissaient s'échapper.
Les deux hommes se dirigèrent vers la sortie, l'un avait un sourire aux lèvres et ce n'était pas mon père qui semblait être désemparé, un peu comme lorsque qu'il avait appris ma « trahison ».

Je ne sais pas pour quelle raison mais je devais les suivre, comme ci c'était important pour la suite.

Je passai alors la grande porte d'entrée et ce qui devait se présenter à moi comme un grand jardin donnant sur une grande allée était en fait le centre de la cours militaire.
En passant la porte j'avais été comme téléporté à un autre endroit, ce n'était donc pas la réalité, c'était un rêve qui semblait pourtant si réel.
Autour de la place se trouvait de nombreux soldats dont je connaissais pour la plupart les visages, certains hauts gradé, dont mon père, et d'autres personnes que je ne connaissais pas mais qui d'après leurs tenues, devaient être des officiels.
J'étais debout, non loin d'eux et personne ne m'avait remarqué, j'étais comme invisible pour eux, d'un autre côté c'était peut être une bonne chose.

Deux soldats apportèrent un homme, la tête baissé, vers le centre de la place où attendait toute la foule.
Il avait les cheveux presque blanc et lorsqu'il arriva a destination, je reconnu mon frère ; il avait l'air  fatigué et à bout physiquement.

Que fait-il ici ? …

Je ne mis pas beaucoup de temps avant de faire le lien dans ma tête, était-ce parce qu'on avait appris qu'il m'avait laissé en vie et qu'ils avaient décider de changer leur technique d’exécution afin de les rendre publique ?
C'était le plus probable en effet … Mais pourquoi est-ce que je rêvais de ça ? Pourquoi maintenant ? Et si c'était le cas, comment le saurais-je ? Jamais je n'aurai été présente à son exécution … Je n'y comprenais vraiment rien.

On braqua une arme sur la tempe de mon frère et même si je savais pertinemment que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve et que j'allais sûrement bientôt me réveiller, je ne pu m'empêcher de me précipiter vers le lieux de l’exécution, me maudissant de ne pas avoir d'arme à feu sur moi pour empêcher l'inévitable, criant le nom de mon frère en laissant s'échapper quelques larmes.

La détonation résonna, le bourreau, les spectateurs ainsi que le corps de Shin avaient disparut en même temps que mon frère toucha le sol. Comme ci tout c'était évanoui dans les airs. Me laissant seule sur cette place pleurant la disparition de Shin.

Pourquoi ? … pourquoi n'ai-je pas pu le sauver ?

Ma question était totalement inutile, c'était seulement un rêve, il y avait peu de chance pour que mon frère se laisse faire si facilement … Enfin j'espérais que ce soit le cas. J'espérais qu'il soit sain et sauf et que personne ne se doutait d'une soit disant trahison de sa part.
Pourtant je n'arrivais pas à m'enlever l'idée que s'il était mort il y a un instant, c'était de ma faute et que ma faiblesse était tout aussi responsable.

N'y a t-il pas un moyen de le sauver ?

Je continuais de pleurer la mort sûrement factice de mon frère lorsqu'une lueur se présenta à moi. Je me remis sur mes pieds, avançant en titubant vers cette lumière, puis tandis ma main vers la lueur.
Je fus une nouvelle fois enveloppé d'une même lumière éblouissante comme lorsque je m'étais réveillé dans le manoir familiale quelque temps plus tôt.
La lumière disparut totalement me laissant dans une pièce sombre où se trouvait en son centre un pilier sur lequel se trouvait une boule lumineuse.

J'avançais vers elle comme-ci elle m'appelait. Comme-ci la réponse à mes questions se trouvait là où se situait cette boule.
Puis en arrivant à sa hauteur, je saisi la boule entre mes deux mains.

J'ouvris de nouveau les yeux puis en regardant autour de moi, je constatais que j'étais revenu dans le bar.

Echiro  était toujours dehors entouré d' une quinzaines d'instruments de musiques. Il était encore sur son banc mais assis en tailleurs avec le katana de Neibal sur ses genoux. Ses yeux était fermé, il était clairement en méditation.

Neibal lui avait appris comment entrer dans son monde intérieur. Ce dernier était composé d'un nombre impressionnant d'iles volantes ayant chacune une flore et un climat différent.
Mais l'une était composé d'une rivière et d'un cascade surplombant une petit bout de terrain. Le liquide qui composait la rivière était doré. Pour dire simplement, l'ile représentait le monde intérieur de l'ancien barman.

Arrivant sur cette ilot, Echiro s'agenouilla proche de la cascade et tendit sa main pour sentir la farce dorée qui y coulait.

N : C'est rare que tu me rendes visite Echiro.

Le jeune yojimbô se releva et se retourna vers Neibal qui venait tout juste d'apparaître.

E : Vous m'aviez dit que les jetd'ails étaient bien différents !

Un rire retentit alors mais le barman reprit son calme.

E : Ils martyrisent ceux qui veulent leur prêter main forte et ne semblent pas penser à la sécurité du monde.

N : Echiro...

Il se rapprocha alors du jeune yojimbô et lui donna un tape sur l'épaule avant de continuer son chemin jusqu'à la cascade.

N : Devenir jet'dail c'est mettre sa vie en danger. Peut importe ce que reçoivent les élèves, le temple aura toujours besoin de recrues capables de souffrir sans flancher. Mais au fond, tout ça est pour un seul et unique but. Sauvegarder ce monde, faire à ce que tout le monde vive en paix même à un grand cout.
Les jetd'ails font les choix que d'autre ne pourraient pas imaginer prendre.
Même si j'ai essayé de les détourner de leur but principal, j'ai finalement moi-même plié pendant longtemps à cet idéal.

E : Et vous en êtes mort...

N : Je suis mort quand j'ai renoncé à être un jetd'ail. C'est différent, mais... Je serais toujours là, quelque part à veiller bien que je ne puisse pas faire plus. Echiro, tu dois t'assurer que les jetd'ails se remettent sur pied, tu as les ressources nécessaire et je suis sur qu'un jour tu pourras prendre ma place de grand maître yojimbô. Ne perds jamais espoir !

Neibal disparut alors, laissant Echiro seul à se réveiller sur son banc... Toujours seul mais un peu plus rassuré quand aux actions des gens dans le bar.

Après avoir bien raconté sa vie, Gigaman reprit un verre de saké bleu et il y eut quelques secondes de silence.
Il se rendit alors compte que Uta venait tout juste de se réveiller de son long périple dans son monde intérieur.
Le Moge se dirigea alors vers elle, qui avait encore l'air perdue après ce qui venait de se passer.

Et bien il semblerait que tu ais survécu.

Le jeune homme se mit à la scruter des yeux comme s'il cherchait quelque chose pendant quelques secondes.

Eeeeeeeeet il semblerait que ce soit un succès, félicitations.

Je venais tout juste de me réveiller et je chercher de nouveau mes repères après mettre retrouver dans ce "rêve" qui me semblait pourtant si réel a tel point que de mes yeux sortaient encore quelques larmes.
Shin ne pouvait être mort, ce n'était que le fruit de mon imagination ...
J'essuyais alors les larmes qui étaient encore présente tout en essayant de chasser toutes ses images de ma tête.

Le jeune homme qui était venu me voir plus tôt, se présentant sous le prénom de Gigaman vint de nouveau à ma rencontre ; il me fixa un certain moment avant de me féliciter.
Je penchais ma tête sur le côté ne comprenant pas vraiment la situation, ni même de quoi il pouvait bien parler.

- M-merci ... enfin je crois.

Je me relevais en m'appuyant sur les restes de ce qui était une table il y a quelques temps puis repris la parole.

- Que m'est-il arrivé ? Qu'ai-je réussi ?

J'étais totalement perdue, j'avais l'impression que plus j'essayer de comprendre ce qu'il se passait moins je trouvais que cela avait de sens, ce qui avait comme conséquence de me perdre encore plus.

Gigaman ricana quelques instants.

Ce qu'il t'es arrivé ? C'est plutôt à toi de me le dire tu ne crois pas ? Je n'étais pas dans ta tête pendant toutes ces longues minutes.

Le Moge se gratta la tête un instant.

A moins que tu n'ai vu une projection de moi dans ton monde intérieur ce qui serait bizarre mais pas impossible.

Le jeune homme soupira.

Quant à ce que tu as réussi, c'est ta première réelle épreuve en tant que Jetd'ail... Enfin non, c'est un bien grand mot, pour l'instant tu n'es encore qu'une aspirante.

Le jeune homme passait d'une émotion à une autre, c'était à la fois extrêmement bizarre mais ça m'amusais un peu également et je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire.
D'après ses dires, il ne savait pas ce qu'il m'était arrivé et que j'étais devenue une "aspirante" au rôle de Jet'Dail ... mais c'était pas ce qui était prévu !! Enfin si, c'était ce que Niko voulait, mais pas moi ... enfin je crois.

En ce qui concernait ce qui s'était passé pendant mon (long ?) moment d'absence, je n'étais pas sure de devoir lui dire ce que j'avais vu, si je lui expliquais tout, j'étais obligé de dévoilé qui j'étais et il en était hors de question.
De plus rien ne me garantissait que je pouvais lui faire entièrement confiance ... Alors pour éviter de paraître asociale, j'optais pour la version résumer de ma petite escapade aux pays des rêves, même si c'était plus un cauchemars.

- C'était si réel, j'avais l'impression d'être revenue chez moi ...

Je continuai à lui parler de mon histoire évitant néanmoins de parler de Loméria, de mon appartenance à l'armée ainsi de celle de ma famille et je lui parlais de mon frère que j'ai cru voir mourir mon grand frère sous mes yeux car je n'avais pas la force de le sauver. De ma rencontre avec la "boule de lumière"qui m'avait comme attiré vers elle et qui m'avait permis de reprendre conscience.
Oui j'avais opté pour la version courte.

L'ancien barman avait traversé plusieurs pays et même tout un continent dans un voyage sans réel problème. Lors de ce dernier, il fut rejoint à par un élève du style Yojimbô. Chen, ce dernier était surement le seul à savoir que Neibal était encore en vie et il était aussi le plus loyal.

Tout deux vagabondèrent ensemble dans une direction simple, les falaises qui longeaient la partie Est d'Atruum. Une fois au bord du précipice menant au grand océan, Neibal et Chen regardèrent le grand désert aqueux qui était bien calme.

C : Tu es sur de vouloir faire ça ?

N : J'ai toujours voulu le faire. Je vais surement être déçu mais... Je veux ressayer.

C : Alors notre route se sépare.

N : J'ai eu une discussion avec Echi.

C : Je l'entrainerais pour qu'il prenne la suite, comme promis. Mais je ne serais jamais sous ses ordres. Tu es et resteras le seul grand maître Yojimbô pour moi.

N : Adieu Chen.

Neibal se retournait vers l'autre yojimbô et le prit dans ses bras.

C : J'espère que s'en est un. Pour toi mon ami.

Lâchant Chen, l’ancien tomba vers l'océan mais juste avant de toucher l'eau, il se fit comme aspirer par la falaise. Il était rentré dans une faille dans la roche, en se reprenant d'une façon admirable, il planta Raizo, sa lame, dans un mur et la faille se referma.
Puis récupérant son arme, il s'enfonça dans la cave, se servant de Raizo pour s'éclairer.
Chen quand à lui, était parti, retournant vagabonder comme tout bon yojimbô.

Marchant, grimpant et glissant même de temps en temps, il parvint au bout de sa quête quand il se prosterna devant un autel. Un autel simple, avec seulement une grand pierre bordée d'inscription sans queue ni tête.
Il la toucha de sa main et laissa un grand soupir.

N : Tu ne peux pas être morte...


? : En effet. Haziel, ou Sertan ou... Tu sais quoi, cette fois ci je vais t'appeler...

Neibal se retourna, essayant de cacher un sourire et une larme quand il aperçut une forme féminine et entendit la voix provenant de l'ombre de la cave.

N : Choisit celui que tu préfères, j'en ai plus grand chose à faire.

Un petit rire sortit de la femme dans le noir.

? : Alors ce sera Nei.

N : Je ne suis plus jetd'ail.

? : L'as tu jamais été ?

Neibal s'approcha de l'ombre.

N : Bien sur, mais j'ai été bien des choses. Pourtant, je suis toujours revenu ici...

? : Pour me faire sortir de mon antre ?

Neibal s'approcha encore un peu alors que l'ombre semblait reculer.

? : Répond.

N : J'ai laissé assez de carte en main à mes différents élèves pour s'occuper de ce monde à ma place. Les jetd'ails sont mieux sans moi, les yojimbô n'ont plus aucuns ennemis direct. Ce monde se porte bien mieux tant que je reste caché.
Laisse moi rester à tes côtés ! Cette fois... Je le pense vraiment.

Sortant alors de la pénombre, les trait de la femme se dessinèrent. Une femme d'une taille moyenne, une peau plutôt blanche surement dû à sa captivité contrastant avec ses cheveux noirs et ses yeux d'un vert éclatant.

? : Vraiment ? Et si une menace plane sur ce monde et que seul toi peut y remédier ?

N : Alors cela voudra dire que je suis cette menace. Dans ce cas, j'aurais déjà mentit.

Elle sourit alors, ouvrant ses bras.

? : J'accepte... J'accepte de sortir. Essayons donc ensemble.

Le barman la rejoignit alors et l’enlaça simplement.

N : J'ai refermé la caverne, Sciana...

S : Bravo...

Gigaman s'assit sur une chaise à côté et termina son verre de saké bleu en écoutant les récits d'Uta.

Et bien on dirait que tu as fais la rencontre de ta Farce dans ton monde intérieur.

Les sourcils du Moge eurent un haut le cœur et le jeune homme soupira.

Dis-moi, que sais-tu sur les Jetd'ails au juste ?

Je regardai Gigaman cherchant à comprendre ce qu'il venait de me dire ; la "farce intérieure" ... Quel est cette chose ? J'avais déjà entendu parler de la "farce" lorsque l'on me parlait des Jet'Dail quand j'étais petite mais de la à dire que chacun possède une farce différente en lui ... Je me contentai donc d’acquiescer.

Puis le jeune homme me posa une question qui me prit de court ; qu'est-ce que je connaissais des Jet'Dails ? Bonne question, moi même je ne connais pas vraiment la réponse, enfin si j'en connais quelques unes mais je doutais que ce soit celles qui attendait.
Personnellement je n'avais rien contre eux, mais ayant une famille qui avait activement participé à leurs chasse et extermination ... on ne peut pas vraiment dire qu'on m'ai dit beaucoup de choses gentilles à leurs sujets. D’ailleurs lorsque Niko m'avait proposé de les rejoindre je m'étais moqué de lui car pour moi ils avaient tous été exterminés ou bien ils avaient tous disparut et que donc d'en croiser un relevait de la légende... Comme quoi les légendes naissent bien d'un bout de réalité.
Enfin cela ne changeait rien au fait que je ne pouvais pas lui répondre comme je l'aurai fait intuitivement.
Je détournai donc le regard.

- J-je sais qu'ils étaient enfin qu'ils sont puissant et qu'ils ont pratiquement disparut ...

Allez trouver les bons mots lorsqu'on vous fait du bourrage de crâne depuis l'enfance vous !

- Sinon je ne sais pas grand chose, c'est Niko qui m'a amené ici. Je n'ai jamais demandé à rejoindre le bar ...

Chasser le naturel et il revient au galop qu'on dit ; bah là c'était le cas.

Dans un coma technique causé par quelques épreuves difficiles survenues quelques temps auparavant, Hagen n'eut pas l'occasion de pouvoir se réveiller au chaud dans le bar avant de respirer les émanations puissantes et hallucinatoires provenant de la gourde de saké bleu que Jellal avait ouvert. Dans son état, on ne pouvait savoir comment la transition entre coma et méditation forcée se passerait. Cela dit, comme je suis le narrateur tout puissant de ce personnage, je vais me permettre de le décrire aussi précisément que possible.

Cinq minutes avant le lâché de Saké Bleu.

Tout se passait bien pour Hagen qui s'entrainait joyeusement avec son unité au complet. Les flèches volaient, les boucliers résonnaient en rythme sur les coups de haches et d'épées portés. Une journée d'entrainement basique qui vint se finir autour d'un bon repas à base de Sanglier de la forêt du Mont Rouge, de pommes de terre de Kyushu et de bonne bière d'Atrum. Rien de bien étrange pour le Géant qui se complaisait dans cette ambiance comme si la trahison de son seigneur, la longue année de torture, et sa dernière altercation avec une jeune demoiselle ne s'étaient déroulées.

Trente secondes avant le lâché de Saké Bleu.

C'est alors qu'avec bonheur, le Chevalier se saisit d'un cuissot de sanglier et le mangea avec toute la passion et l'envie qu'il possédait. Après tout, il n'avait pas eu l'occasion de les manger avant d'être mit K.O , alors autant en profiter, ne croyez vous pas ? C'est alors qu'une drôle d'odeur se fit sentir dans la salle de festivités. Reniflant à plein nez, Hagen crut reconnaître cette odeur lors d'une étrange journée où il dut patiner pour le plaisir de quelques bonnes gens. Quand était-ce pour lui déjà ? Il ne savait point.

Lâché de Saké Bleu !

Se fichant alors de l'odeur pour se concentrer de nouveau sur son cuissot de sanglier, la surprise de l'homme fut bien grande lorsqu'il s'aperçut que le dit bout de viande ne se trouvait plus dans sa main. Pire encore, chaque homme de son unité disparaissait lentement les uns après les autres dans une explosion de bulles multicolores, explosant elles-mêmes pour former une sorte de brouillard sombre qui vint rapidement aveugler le chevalier. Cette fois, l'odeur agressive, qu'il avait sentit quelques instants plus tôt, se fit bien plus présente, jusqu'à envahir pleinement l'esprit d'Hagen qui se mit chuter lentement. Mais plus il chutait dans les abysses de son esprit, plus il prenait de vitesse. C'est ainsi qu'il finit par s'écraser face contre terre, ou tout du moins, sa chute s’arrêta sur quelques choses qu'il ne pouvait voir.

Hagen : Suis-je donc encore entrain de rêver ? Où est-ce un mauvais sort que l'on m'aurait lancé à mon insu ?

Tentant alors d'avancer droit devant lui , le chevalier fut rapidement bloqué, ou plutôt ralentit inexplicablement. Chaque pas était plus difficile à réaliser que le précédent et Hagen finit également par se demander s'il parcourait encore moins de distance à chaque tentative.

Hagen : Si c'est bien un rêve, il faut que je trouve un moyen de me réveiller.

Bien plus facile à dire qu'a faire malheureusement. Comment faire pour s'extirper d'un monde où l'obscurité semblait être la seule amie de notre Homme ? Soucieux de trouver rapidement une réponse, il finit par ne plus résister et se mit donc à genoux, les fesses sur les pieds, et ferma les yeux. Après tout, qu'il gardait les yeux ouverts ou fermés , le monde dans lequel il naviguait resterait toujours aussi noir. C'est alors qu'un écho lointain se fit entendre. Ce même écho d'une goutte qui se répercutait à l'infini dans les grottes cristallines enfouies au plus profond du Mont Rouge. Un second écho de goutte se fit entendre et, les yeux toujours fermés , Hagen put comme "voir" des ondes dessiner le monde autour de lui. Nouvel impact d'eau, nouvelles ondes, nouvelles formes du monde que le chevalier pouvait désormais entrevoir. Ouvrant alors les yeux , le colosse ne vit plus rien. Les échos se turent également, comme si le fait d'être "éveillé" dans ce monde rendait aveugle.
Fermant alors de nouveaux les yeux , les bribes de souvenirs des formes dessinées par les ondes revinrent assez rapidement dans l'esprit d'Hagen qui se mit alors à naviguer parmi les stalagmites et crevasses d'eau. Désormais , avancer semblait être plus simple. Rien ne le retenait et rien ne le ralentissait. De nouveau, les gouttes d'eaux se firent entendre, accélérant alors pour permettre à Hagen d'apercevoir pleinement le coeur de cet endroit.

Hagen : Je n'ai rien vu d'aussi magnifique en ce monde.

Devant lui se dresser une gigantesque cascade d'eau gelée de laquelle coulait quelques gouttes qui venaient finir leurs courses au sol afin de former de nouvelles stalagmites par ci par là. Pourtant, malgré le froid omniprésent de ce lieu , une certaine chaleur s'en dégageait. Une chaleur si pure et légère , qu'Hagen ne sut pas immédiatement d'où elle provenait. Ce n'est qu'en "regardant" plus attentivement la cascade de glace qu'il aperçut de minuscules ondes provenir de son coeur. Ne réfléchissant pas à deux fois , le Géant arma son poing droit et frappa aussi fort qu'il put dans la glace. A sa grande surprise, son poing passa facilement au travers de l'eau durcie par le froid, le laissant ainsi facilement atteindre la source de chaleur. L'attrapant alors à pleine main et la retirant de la cascade pour mieux l'observer, l'homme ne vit qu'une minuscule gerbe de flamme, presque aussi grande qu'une fourmi. La mettant alors contre son coeur, la gerbe disparut en laissant place à une chaleur bien plus présente et lourde autour d'Hagen qui se sentit de nouveau comme happer violemment vers le bas, a tel point qu'il en chuta à une telle vitesse qu'il crut que ses membres allaient se séparer du reste de son corps.

C'est alors que le Colosse se réveilla en chutant sur le sol du bar. Observant rapidement autour de lui , Hagen fut rassuré en se rendant compte qu'il ne rêvait plus. Peut être que le facteur douleur de ses deux bras en était une preuve ? Tout du moins, fut-il content d'espérer ne plus rêver malgré cette odeur omniprésente dans le bar qui ressemblait en tout point à celle de son rêve.

Corriwen jeta un coup d'oeil autour d'elle. Les aspirants se réveillaient les uns après les autres, chacun irradiant d'une pointe d'énergie nouvelle qui n'avait plus grand chose à voir avec le saké bleu. De futurs Jet'Dails en puissance, s'ils ne mourraient pas et s'il ne passaient pas du côté obscur, parce que comme chacun sait, les cookies sont plus attractifs que le saké bleu.
 La jeune femme soupira et se leva de son tabouret. Son verre finit, elle n'avait plus aucune motivation pour rester parmi ses camarades, et elle réalisa soudain qu'avec trois élèves, ses moments de tranquillité seraient révolus pour un petit moment. Quelle poisse.

 - Je ne m'attarde pas plus longtemps.

Annonça-t-elle à Jellal, en ébouriffant ses cheveux blancs, vaguement déprimée.

 Corriwen tourna la tête vers les aspirants.

  - Je suis supposée me charger d'un colosse, d'un voyeur et d'un chat. Les intéressés auront l'amabilité de se rendre, dès qu'ils en seront physiquement capables, dans la salle de lecture de la bibliothèque.

 Elle tourna ensuite les talons et quitta le bar.
 Où était la salle de lecture de la bibliothèque ? Eh bien, à ses nouveaux disciples de se débrouiller, pas comme si le village était immense, après tout.

Voyant sa compère partir en annonçant à ses nouveaux disciples de la suivre, le Grand Soge se dit qu'il ferait bien de faire de même.

Jellal : Bon, la petite Sania-Cyclope et le Dragueur de porte Nico sont priés de bien venir me rejoindre auprès du feu du bar pour qu'on puisse se raconter de bonnes histoires qui font peur en mangeant des marshmallows !

Disparaissant alors du comptoir, le Jet D'ail réapparut presque aussi tôt avec trois grandes piques à brochette et un paquet de quelques kilos des délicieuses friandises énoncées quelques instants plus tôt.

Hagen : Un colosse ? Parlait-elle de moi ?

Regardant alors autour de lui , Hagen ne vit aucune autre personne pouvant répondre à cette description. Ne sachant où trouver la salle de lecture par lui même , le Géant dut se résoudre à demander de l'aide à la personne la plus compétente qui pouvait se trouver dans le village, et qui venait justement de revenir dans le bar : le Barman !
Se dirigeant alors vers le comptoir, le Géant demanda.

Hagen : J'aimerais un alcool fort pour la douleur et une petite indication. La jeune femme qui semble diriger ces Jet D'ails m'a demandé de la rejoindre dans la salle de lecture. Vous sauriez m'indiquer sa position ?

Ne répondant pas immédiatement à la question d'Hagen, le barman sortit une coupelle et y versa un alcool entièrement transparent et sentant également très fort. Tendant ainsi le récipient, il répondit.

Barman : Vous sortez du bar , vous entrez dans l'auberge et vous montez directement au second étage. Si vous êtes pas trop bigleux vous devriez pouvoir tomber dessus sans trop de soucis. Bonne chance à vous avec la demoiselle !

Buvant alors cul sec, Hagen ressentit comme un léger frisson le parcourir de la tête au pied, puis une sensation de brûlure interne vers lui retourner l'estomac. C'est pile à ce moment là qu'il frappa son épaule droite contre le comptoir afin de remboiter avec aisance son épaule déboitée lors du concours de baffe avec Corriwen. Désormais avec son information en poche, le chevalier remercia le barman et sortit avec hâte pour entrer dans l'auberge et se diriger ainsi vers le lieu de rendez-vous convenu. C'est ainsi que bien des marches montées plus tard, le colosse arriva finalement en vue d'une petite salle, se situant juste avant ce qui semblait être une bibliothèque, offrant bon nombre de sièges et un âtre flamboyant qui donnait une ambiance chaleureuse à l'endroit.

Alors que les deux filles semblaient papoter tranquillement, Sidjo resta pensif, en attendant des nouvelles de la part des maîtres, quelques autres nouveau venait de se réveiller, et ce fut après que le colosse sorte de sa trans que maître Corriwen s'adressa à ses élèves.

Elle semblait blasée, mais annonça qu'il allait avoir comme camarade l'armoire à glace et Krystale, heureux hasard? L'avenir nous le dira, en tout cas le traiter de voyeur pour avoir suivi des pas invisibles c'était mesquin... Mais, n'ayant pas le temps de méditer sur l'avenir de ses partenaires, la femme aux cheveux blancs ajouta qu'il fallait la rejoindre dans la salle de lecture de la bibliothèque, puis elle parti comme un coup de vent.

Une bibliothèque? Le jeune homme n'en avait aperçu en arrivant dans le village, petit hameau qui semblait d'ailleurs posséder une population plus apte à couper du bois qu'à s'enrichir en connaissance, mais l'un des proverbes que l'on retient facilement lors de mission d'assassinat c'est que l'habit ne fais pas le moine, et que sous-estimer une personne peux t'emmener très vite dans la tombe.

Ne perdant pas de temps, Sidjo ne voulait pas déranger la femme-chat répondant au nom de Krystale, mais il lui lança avant de partir.

S: On se revoit la-bas alors!

Puis sans vraiment attendre de réponse, le jeune homme sortit de l'établissement et aperçu quelques traces de pas qui semblait se diriger vers l'arrière du bâtiment, Sidjo devait faire vite, car il neigeait un peu, et cela suffisait à effacer peu à peu la piste, qui était simple à suivre puisque c'étais la seule.

Celle-ci le mena réellement à l'arrière du bar, mais une fois arriver à cet endroit, les pas étaient dirigés en direction du mur, puis plus rien...

Regardant à droite, puis à gauche, la seule piste visible était celle qu'il venait de suivre, les jetd'ails pouvaient-il léviter?

Haussant des épaules, Sidjo pris appuis sur une caisse collée à l'édifice, ce qui lui permis de s'accrocher au toit, puis, se hissant et reprenant son équilibre, bien que les vapeurs d'alcool le tenait encore un peu, il regarda autour de lui, et miracle! Les pas qui devenaient de moins en moins visibles se dirigeaient en direction d'une fenêtre de l'auberge se trouvant à côté du bar.

S:Alors c'est comme ça...

Sidjo se dépêcha d'entrer, en prenant bien la peine de regarder la ou il atterrissait, la pièce ou le jeune homme allait se rendre était réchauffé par un feu de cheminé fort agréable,  combiner à cela, il y avait de quoi s'asseoir, ainsi que le géant qui s'était fait corriger par maître Corriwen ainsi que l’intéressée.

Sachant que cela ne se fait pas de rentrer par la fenêtre d'un bâtiment, le jeune homme pris la peine de s'épousseter, et retirer le maximum de neige avant  d'entrer doucement dans l'auberge, puis, il se plaça dans un coin, en attendant les directives, tout en observant plus attentivement le lieu.

Retrouvant enfin ses esprits, Issei se releva lentement. Il observa alors toute les personnes présentes dans le bar.

I : Mais qui sont ces gens ?

Tous le monde commençait à s'agiter d'un coup. Mais personne ne semblait vraiment faire attention à Issei. Pourtant, en entrant dans ce bar, il y avait vécu une expérience plus que troublante. Et depuis qu'il s'était réveillé, il sentait quelque chose de différent en lui.

Sans avoir aucune idée de comment abordé ces gens, il s'assit sur une chaise face à une table se disant qu'il allait se ressourcer avant de repartir dans sa quête des jetd'ails.